Deux Américains arrêtés par Ansarullah ont été libérés par le mouvement yéménite ce mercredi 14 octobre en échange du retour au Yémen de plus de 240 de ses combattants qui étaient capturés en Arabie saoudite.
Un avion de l’armée de l’air du sultanat d’Oman transportant les deux Américains et le cadavre d’un troisième a décollé de la capitale yéménite Sanaa quelques heures après avoir ramené les combattants d’Ansarullah après des années passées à Oman.
Ces derniers » faisaient partie des yéménites blessés qui avaient été évacués à Mascate pour se faire soigner durant les pourparlers de Suède mais les Nations Unies ne les avaient plus ramenés au pays, conformément à l’accord conclu », a expliqué Mohammed Ali al-Houthi, membre du conseil politique d’Ansarullah.
Il a indiqué que les deux américains avaient été arrêtés pour avoir participé à des activités suspectes au Yémen. « Il y a beaucoup d’Américains qui visitent le Yémen et ils y travaillent en toute sécurité, mais si ce n’étaient que des citoyens qui n’étaient pas impliqués dans des actes suspects ou des violations de la loi, ils ne seront soumis à rien », a-t-il dit.
L’accord a garanti la liberté de Sandra Loli, que le quotidien Wall Street Journal présente comme une activiste humanitaire américaine qui a été arrêtée par Ansarullah il y a environ un an, et aussi la libération de Mikael Gidada, que le journal présente comme un homme d’affaires américain détenu pendant plus d’un an. L’accord prévoyait également le retour des restes de Bilal Fateen, un troisième Américain mort au Yémen.
Les responsables américains n’ont fourni que des informations limitées sur les trois Américains, mais ont déclaré qu’ils travaillaient de toute urgence pour conclure l’accord car la santé de Mme Loli était en déclin. L’accord comprenait également la livraison d’une aide médicale au Yémen.
Les responsables saoudiens ont déclaré qu’ils soutenaient à contrecœur l’accord des Américains avec le mouvement de Résistance yéménite, qui, selon eux, permettrait à des dizaines de militants entraînés sur des drones et des missiles avancés de retourner dans la zone de combat. M. Patel a déclaré que les États-Unis s’efforçaient de garantir que les Houthis rentrant au Yémen ne présentent pas de risque majeur.
Selon la télévision libanaise d’informations al-Mayadeen Tv, un accord pour un échange des détenus a été conclu la semaine passée en Suisse, entre les délégations de deux gouvernements de Sanaa et de Abed Rabbo Mansour Hadi en vue de libérer 1080 prisonniers. Dont 19 détenus, 15 saoudiens et 4 soudanais de la Coalition arabe
Avec le soutien des États-Unis, la Coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite mène une guerre sans pitié contre le Yémen depuis 2015. Les Nations unies ont tenté à plusieurs reprises de négocier la fin de la guerre au Yémen, qui, selon l’organisme international, est le pays qui traverse la pire crise humanitaire au monde.
Selon Press TV, citant des experts, le soutien américain à la guerre au Yémen est devenu une question importante à Washington où Donald Trump a opposé son veto à une résolution bipartite l’année dernière qui cherchait à mettre fin au soutien américain à la coalition militaire saoudienne.
Les législateurs américains des deux parties ont critiqué le gouvernement de Trump pour avoir fourni à l’Arabie saoudite et à ses alliés des armes, des renseignements et d’autres soutiens militaires pour le combat au Yémen, où les frappes aériennes de la coalition ont tué des milliers de civils.
Sources: Press Tv, al-Mayadeen; Wall Street Journal