Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a tenté mercredi 14 octobre de convaincre l’Arabie saoudite de « normaliser ses relations » avec ‘Israël’ à l’instar des Emirats arabes unis et de Bahreïn.
Après avoir reçu son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhane, le secrétaire d’Etat a dit à la presse avoir évoqué les accords ‘historiques’ entre l’entité sioniste et ces deux pays arabes du Golfe signés mi-septembre sous l’égide du président américain Donald Trump.
« Ils contribuent grandement à nos objectifs communs de paix et sécurité régionales », a-t-il plaidé.
« Ils reflètent les changements en cours dans la dynamique de la région », « ces pays reconnaissent à juste titre le besoin de coopération régionale pour contrer l’influence iranienne et favoriser la prospérité », a ajouté Mike Pompeo.
« Nous espérons que l’Arabie saoudite envisagera de normaliser ses relations aussi », a-t-il encore dit.
Le gouvernement de Donald Trump fait pression
Le gouvernement de Donald Trump fait pression en ce sens depuis de longs mois, mais le royaume a clairement dit qu’il ne suivrait pas l’exemple des Emirats et de Bahreïn, qui ont rompu un « consensus arabe » conditionnant toute normalisation avec l’entité sioniste à un règlement du conflit israélo-palestinien.
Le président américain, candidat à un second mandat le 3 novembre, a pourtant dit s’attendre à ce que Riyad reconnaisse à son tour ‘Israël’ « le moment venu ».
Les deux ministres ont ouvert à Washington un « dialogue stratégique » entre leurs pays.
Malgré les critiques d’une grande partie de la classe politique américaine à l’égard de la proximité entre l’administration Trump et les dirigeants saoudiens, Mike Pompeo a multiplié les louanges à l’égard du riche pays pétrolier du Golfe.
«L’Arabie saoudite est une force stabilisatrice dans la région», a-t-il dit, alors que son rôle dans la guerre au Yémen est souvent critiqué.
Il a aussi redit son soutien à «un programme solide de ventes d’armes à l’Arabie saoudite», sous prétexte «d’aider le royaume à protéger ses citoyens et soutenir les emplois américains», alors que ces exportations sont parfois contestées par le Congrès des Etats-Unis.
Source: Avec AFP