Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exclu la possibilité de conclure un accord de normalisation des relations avec le Liban “tant qu’il est sous l’emprise du Hezbollah”, selon ses termes.
Il a tenu ces propos au cours d’une séance à la Knesset consacrée à la ratification de l’accord de normalisation avec les Émirats arabes unis, selon des médias israéliens. Il y a aussi commenté la première rencontre qui s’est tenue entre des délégations libanaise et israélienne sur le tracé des frontières maritimes et terrestres sous le parrainage de l’ONU et la médiation des Etats-Unis
« Nous avons débuté hier des discussions avec le Liban autour de la frontière maritime qui auront des répercussions économiques (…) J’appelle le gouvernement libanais à poursuivre ces contacts pour clore ce dossier. Cela pourrait constituer une première brèche, un jour, dans le futur, pour conclure une paix véritable », a déclaré M. Netanyahu.
Et de nuancer toutefois : « Ils disent que l’on fait la paix avec les ennemis. Non, on fait la paix avec ceux qui ont cessé d’être des ennemis. Par exemple, tant que le Hezbollah contrôle le Liban, il ne peut y avoir de véritable paix avec ce pays ».
Côté libanais, on insiste que les négociations qui se sont tenues au siège de la Force intérimaire des Nations Unies pour le Liban à Naqoura au sud du Liban, ont pour but de résoudre un litige frontalier maritime causé par des revendications israéliennes sur des eaux territoriales libanaises qui renferment des hydrocarbures.
Formée de deux militaires et deux civils à la demande du chef de l’Etat Michel Aoun, la délégation libanaise avait été sujette à la controverse. Hezbollah et Amal ayant rejeté la présence de civils, car contraire a l’accord-cadre établi par le chef de la Chambre Nabih Berri qui stipulait que seule l’armée libanaise était en charge de cette mission, car le Liban est toujours en guerre contre Israël.
La délégation libanaise a refusé que la rencontre soit prise en photo, une précaution également exigée par le tandem chiite.
Au lendemain de cette première séance, le secrétaire d’État adjoint pour le Moyen-Orient, David Schenker qui était présent à la réunion et a été reçu par le président de la Chambre, Nabih Berri, puis par le leader druze Walid Joumblatt à Clemenceau. Mercredi, il s’était entretenu avec le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Une réunion avec le président Michel Aoun est prévue le vendredi.
Le deuxième round devrait se tenir le 26 octobre prochain.
Source: Divers