Trois personnes ont été tuées, dont une au moins égorgée, jeudi à l’intérieur de la basilique Notre-Dame de Nice, dans le sud-est de la France, lors d’une attaque au couteau dont l’auteur a été interpellé et qui est traitée comme un acte terroriste par la justice.
Voici ce que l’on sait de cet attentat, qui survient deux semaines après la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège à Conflans-Saint-Honorine, en région parisienne, assassiné après avoir montré des caricatures du prophète Mohamad aux élèves d’une de ses classes dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.
Que s’est-il passé ?
Vers 09h00, un homme a attaqué à l’arme blanche des paroissiens qui se trouvaient à l’intérieur de la basilique Notre-Dame, en plein coeur de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, qui célèbre traditionnellement le 1er novembre les saints de l’Eglise.
Selon le maire de la ville, Christian Estrosi, l’alerte a été donnée par une personne qui a activé une borne de sécurité, proche de l’église, reliée à la police municipale.
Trois personnes ont été tuées.
Selon des sources proches du dossier, une femme a été égorgée à l’intérieur de l’église par l’auteur de l’attaque, qui a tenté de la décapiter.
Un homme a été trouvé mort, également à l’intérieur de l’église. Une femme blessée au couteau a réussi à s’enfuir pour se réfugier dans un bar tout proche où elle est décèdée peu après.
L’auteur a été rapidement interpellé par des policiers municipaux et nationaux intervenus sur place, selon les premiers éléments de l’enquête. Il a été blessé par balle et transporté à l’hôpital.
Dans un premier temps, des sources policières ont évoqué des blessés, mais en fin de matinée, le bilan de trois morts semblait définitif.
Le service de déminage s’est rendu sur les lieux pour sécuriser le périmètre mis en place par la police.
Qui sont les victimes ?
L’une d’entre elles a été identifiée comme le sacristain de la basilique, un laïc âgé d’environ 45 ans, selon le chanoine Philippe Asso.
Les deux autres sont, semble-t-il, deux paroissiennes qui étaient entrées pour prier.
Qui est l’agresseur ?
L’homme a crié « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand », en arabe) avant d’être blessé lors de son interpellation. Il a dit s’appeler « Brahim » et être âgé de « 25 ans », selon une source proche de l’enquête. Pour autant son identité n’était pas encore formellement établie en fin de matinée.
Où en est l’enquête ?
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert immédiatement une enquête pour « assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Source: AFP