Depuis que le nouvel ambassadeur de l’Iran a remis ses lettres de créances, le 27 octobre à Sanaa, au président du Conseil suprême yéménite Mehdi al-Mashat, Ryad ne cesse de tirer à boulets rouge contre lui, l’accusant d’être un « spécialistes de missile ».
Diplomate chevronné au ministère des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Hassan Irloo avait été chargé du bureau du Yémen au ministère iranien des Affaires étrangères, après le lancement de la guerre saoudienne contre ce pays le plus pauvre de la péninsule, en mars 2015.
Le diplomate a débarqué dans la capitale yéménite sans que les Saoudiens ne s’en aperçoivent. Une grosse bourde pour un Riyad, qui prétend avoir pris le contrôle total de toutes les entrées du Yémen, créant ainsi une large polémique aussi bien en Arabie saoudite qu’aux Émirats arabes unis. Une telle situation montre le manque de renseignement et de sécurité chez les Saoudiens et leurs alliés, constate le site iranien francophone PressTV.
Face à ce scandale, les médias proches de Riyad ont tenté de détourner l’opinion publique en prétendant que l’ambassadeur d’Iran était un militaire, de surcroit un spécialiste de la Défense et des missiles! « Façon de justifier leur défaite totale face aux missiles d’Ansarullah », selon Press Tv.
M.Irloo a également défié la coalition saoudo-émiratie en participant à la manifestation grandiose des Yéménites, le jour de la commémoration de la naissance du prophète de l’Islam Mohamad (p).
Quel sort de MBS si Trump perd les élections ?
Entre-temps, l’ambassadeur iranien au Yémen a affirmé que les relations entre Téhéran et Sanaa sont basées sur le respect mutuel et l’égalité, rapporte Yemeni Press.
Il a en outre qualifié les allégations des médias saoudiens et émiratis sur les relations entre Téhéran et Sanaa de « fausses et trompeuses ».
Et de poursuivre: «Ils (les Saoudiens) n’aiment pas la réalité des relations entre le Yémen et l’Iran, qui sont basées sur le respect mutuel, les intérêts communs et l’égalité. Au contraire, les dirigeants saoudiens dessinent ces relations en fonction de leurs scénarios et croient qu’elles sont entre un maître et son serviteur ».
Commentant les présidentielles américaines, M.Irloo a estimé que «si Trump perd les élections, ils (les Saoudiens, dont à leur tête MBS) deviendront orphelins, d’autant plus que le nouveau président (Joe Biden) prône la fin de la guerre au Yémen.»
