Le prince Khalifa ben Salmane Al-Khalifa, le Premier ministre le plus ancien du monde qui occupait ce poste depuis l’indépendance de Bahreïn en 1971, est décédé mercredi 11 novembre à l’âge de 84 ans, a indiqué l’agence de presse bahreïnie BNA, ajoutant que le pays allait observer une semaine de deuil officiel.
Selon BNA, les funérailles de cheikh Khalifa auront lieu après le rapatriement du corps des Etats-Unis et seront limitées à un certain nombre de proches en raison du nouveau coronavirus.
Le prince Khalifa était une personnalité controversée pendant son mandat. Il était très impopulaire auprès de la population qui réclamait des réformes constitutionnelles dans ce petit pays du Golfe.
Son départ était réclamé par les manifestants qui avaient occupé la place de la Perle de Manama pendant un mois en février 2011.
Cette place a été rebaptisée par des milliers de manifestants « place Tahrir » (épicentre au Caire de la révolte ayant chassé l’ex-président égyptien Hosni Moubarak du pouvoir en 2011), les protestataires réclamant une véritable monarchie constitutionnelle et des réformes politiques.
Mais le soulèvement a été écrasé à la mi-mars après l’entrée de troupes du Golfe, notamment saoudiennes.
Cheikh Khalfia a été accusé par ses détracteurs d’incarner la ligne dure du régime en s’opposant à toute réforme politique et en réprimant systématiquement les dissidents.
Réputé proche de l’Arabie saoudite, cet homme politique inamovible a adopté la plus grande fermeté contre le mouvement contestataire qui ont manifesté pour demander des changements à la faveur du Printemps arabe de 2011. La répression fut sanglante.
Les principaux mouvements d’opposition ont été dissous et des dizaines de dissidents ont été emprisonnés et déchus de leur nationalité.
Cette répression, dénoncée par des organisations de défense des droits humains, n’a pas mis en péril la relation entre Manama et Washington.
Source: Avec AFP