Des troupes britanniques ont été envoyées pour défendre des gisements de pétrole en Arabie saoudite à l’insu du Parlement ou du public, a révélé The Independent.
Les partis de l’opposition britannique ont accusé le gouvernement britannique de manquer de «boussole morale» et d’éviter les contrôles. Les militants ont déclaré que le déploiement de troupes était «symptomatique de la relation toxique» entre le gouvernement britannique et le régime saoudien riche en pétrole.
Cependant le ministère britannique de la Défense affirme que les champs pétrolifères sont des «infrastructures économiques essentielles» et que des fusiliers du 16e régiment d’artillerie royale étaient nécessaires pour contribuer à les défendre contre les frappes de drones, ajoute le journal.
Un porte-parole du ministère britannique de la Défense a déclaré à The Independent: « À la suite des attaques contre les installations de production pétrolière du royaume saoudien le 14 septembre 2019, nous avons travaillé avec le ministère saoudien de la Défense et des partenaires internationaux pour réfléchir à la manière de renforcer la défense de ses infrastructures économiques contre les menaces aériennes. »
Le porte-parole a confirmé que le déploiement avait inclus un système de radar militaire avancé pour aider à détecter les frappes de drones, mais n’a pas donné de détails sur le nombre de personnels impliquées pour des raisons de la sécurité opérationnelle.
Selon The Independent, le ministre britannique de la Défense James Heappey a confirmé dans une correspondance écrite séparée que «le personnel de la défense britannique a accompagné le déploiement des radars Giraffe à Riyad».
Il a prétendu que le déploiement «est de nature purement défensive et aide l’Arabie saoudite à faire face aux menaces très réelles auxquelles elle est confrontée». Le ministre a ajouté que le déploiement était toujours «en cours à la fin de novembre et avait jusqu’à présent coûté aux contribuables britanniques 840 360 £ ».
Et de poursuivre : « L’effondrement de la demande pour leurs principales exportations signifie que les Saoudiens ont perdu le pouvoir qu’ils détenaient. Les cheikhs de pétrole sont hors du temps ».
Le ministre britannique n’a toutefois pas expliqué comment un missile yéménite de type Qods2, tiré par Ansarullah, est parvenu le mois de novembre dernier à bombarder le réservoir de l’installation pétrolière à Djeddah et qui l’a sésieusement endommagé.
Source: Médias