Jusqu’à présent, dans les médias arabes et occidentaux, c’est la technologie israélienne, Pegasus, affiliée au groupe NSO, qui est présentée comme étant la technologie adoptée dans les pays arabes (en particulier par l’Arabie saoudite et les Émirats) pour espionner les opposants, les journalistes et les militants.
Mais un nouveau nom est apparu sur le marché des produits numériques pour la cybersécurité.
Sandvine est une société engagée dans le développement, la fabrication et l’exploitation d’équipements électroniques achetés par plus d’un pays arabe, pour surveiller Internet et espionner ses utilisateurs.
Al-Mayadeen Net a dévoilé les activités de l’entreprise, lorsqu’elle a révélé il y a quelques mois ses activités d’espionnage aux frontières turco-syriennes et sur les Kurdes dans plusieurs endroits du monde.
Sandvine opère dans plus de 50 pays, selon les rapports canadiens. Elle est particulièrement active au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Les produits de la société ont été utilisés pour bloquer des sites spécifiques en Jordanie, selon le rapport Querium. Ils ont également été utilisés en Égypte depuis quelques mois pour exploiter des devises numériques à grande échelle que seuls les gouvernements peuvent se permettre.
L’histoire et la nationalité de la société pionnière nécessite une enquête approfondie: la société enregistrée lors de sa fondation au Canada en 2001, a fusionné avec une société américaine enregistrée en Californie sous le nom de Procera. Cette dernière avait à son tour fusionné avec une société basée en Suède.
Il est intéressant de souligner que Sandvine a utilisé l’Inde et « Israël » comme quartiers généraux, avant d’annoncer la fermeture de son quartier général en Palestine occupée. Mais une enquête de la plateforme égyptienne, Masar, révèle que l’adresse de la société canadienne conduit à une société israélienne qui vend des systèmes de surveillance et d’espionnage pour les régimes arabes.
L’enquête mène aussi à un géant de la technologie qui détient simultanément des parts dans Sandvine et NSO et que possèdent la célèbre technologie israélienne Pegasus.
En outre, la société Procera qui a fusionné avec Sandvine travaille également activement pour la Turquie.
Nous sommes donc confrontés à une technologie qui coopère avec »Israël », la Turquie, l’Arabie saoudite et la Jordanie dans le financement de ses activités, quel que soit le cerveau derrière elle.
Il est à noter que les activités de cette technologie, comme c’est le cas avec Pegasus israélien, ont également leur empreinte au Liban, en Syrie, en Irak et en Iran, selon des rapports canadiens spécialisés. Actuellement, Sandvine a des bureaux de représentation publique aux Émirats arabes unis et au Qatar, et a conclu des accords de représentation avec des entreprises en Arabie saoudite.
Source: Traduit d'AlMayadeen