La sonde chinoise Chang’e 5, qui avait quitté jeudi la Lune pour ramener des échantillons sur Terre, a réussi dimanche à s’amarrer au module placé en orbite lunaire, une nouvelle première pour le programme spatial chinois, rapportent les médias d’Etat.
Cette manœuvre s’inscrivait dans le cadre d’une ambitieuse mission ayant pour but de ramener sur la planète bleue des roches provenant de son satellite, et ce pour la première fois depuis plus de 40 ans.
Chang’e 5 est composé de plusieurs parties: un orbiteur (resté en orbite lunaire durant toute la mission), un alunisseur (qui s’est posé sur la Lune) et un module de remontée (du sol vers l’orbite lunaire).
C’est ce dernier qui, chargé d’échantillons de sol lunaire, s’est amarré dimanche matin à l’orbiteur, selon l’agence de presse officielle Chine nouvelle, qui citait l’agence spatiale nationale (CNSA).
Chine nouvelle précise qu’il s’agit là pour Pékin du « premier rendez-vous et du premier amarrage réalisé en orbite lunaire ».
Le départ de la capsule jeudi de la Lune était également historique pour la Chine, puisque c’était la première fois que Pékin faisait décoller un engin d’un corps extraterrestre.
Les échantillons, d’abord placés dans le module de remontée, ont été transvasés dans une « capsule de retour », qui effectuera le voyage vers la planète bleue, selon Chine nouvelle.
Si le retour sur Terre se déroule sans encombre, la Chine deviendra le troisième pays à en rapporter des échantillons, après les Etats-Unis et l’ex-URSS.
La dernière tentative était soviétique, avec la mission inhabitée Luna 24 menée avec succès en 1976.
Le module arrivé mardi sur la Lune y avait déployé le drapeau chinois, selon des images diffusées par la télévision publique CCTV.
Cette mission est la nouvelle étape du programme spatial chinois, qui avait frappé un grand coup début 2019 en faisant atterrir un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale.
Ce n’est pas la première fois que le géant asiatique lance un engin vers l’astre lunaire dans le cadre du programme Chang’e — du nom d’une déesse de la Lune selon la mythologie chinoise.
Il y a déjà fait atterrir deux petits robots téléguidés (les « Lapins de jade ») en 2013 et 2019.
La Chine investit des milliards d’euros dans son programme spatial, afin de rattraper l’Europe, la Russie et les Etats-Unis.
Source: AFP