Un journaliste israélien a villipendé les Émirats arabes unis, affirmant que « Tel Aviv est devenu le nouveau tuteur de la décision et de la politique d’Abou Dhabi, à la suite de la signature de l’accord de normalisation des relations entre les deux parties il y a plus de deux mois ».
Le journaliste israélien Eddie Cohen a écrit sur son compte Twitter, s’adressant aux dirigeants des Emirats: « Il est venu le temps du nouveau tuteur de la sainte et bénie Jérusalem, et vous devez être dans la maison de l’obéissance », faisant référence à la dépendance des EAU à l’entité israélienne.
Cohen répondait à un tweet de l’académicien émirati, proche du régime au pouvoir à Abu Dhabi, Abdel Khaleq Abdallah, qui affirmait que « le temps où les capitales du Golfe se pliaient aux ordres de Washington est révolu ».
Aussitôt, des tweets se sont moqués de l’académicien émirati et ont lié la décision d’Abu Dhabi à sa soumission à l’entité israélienne à la lumière de l’alliance publique entre les deux parties.
Les analystes ont lié le tweet d’Abdallah au rejet public par le régime des Émirats arabes unis des efforts visant à résoudre la crise du Golfe qui dure depuis plus de trois ans à la lumière des efforts américains pour renforcer la médiation du Koweït.
À cet égard, un journal émirati a ouvert le feu sur le Royaume d’Arabie saoudite, à la suite de l’annonce d’un accord préliminaire sur la réconciliation du Golfe avec l’État du Qatar.
Sous le titre «Une trêve entre l’Arabie saoudite et le Qatar plus proche de la coexistence que de la réconciliation», le journal Al-Arab, financé par les Émirats arabes unis, a déclaré que l’annonce de la réconciliation n’est qu’une forme d’accalmie plus proche de la coexistence que d’une réconciliation globale qui permet de résoudre tous les éléments du différend.
Le journal a affirmé que « Doha et Riyad cherchent une percée, mais ce qui est plus proche de la réalité est une sorte de coexistence, laissant les questions sociales et économiques loin de la crise, ce qui est une situation favorable pour les deux parties car le Qatar estime qu’il a réussi à sortir de l’isolement. Alors que, l’Arabie saoudite apparaît comme celle qui a accepté la trêve en réponse à la médiation pour préserver l’unité des rangs du Golfe, sans faire aucune concession ».
Le journal a indiqué que « la visite de Jared Kushner, conseiller du président américain Donald Trump, à Doha et à Riyad pourrait faciliter le développement de mesures de renforcement de la confiance. Mais cela ne résoudra pas la crise du fait que le boycott est une question politique très imbriquée, et que les parties y ont investi moralement, politiquement et populairement, et il y a de nombreux détails qui doivent être abordés avant de parler de réconciliation ».
Selon le journal, « le dossier de réconciliation est une question propre à la région du Golfe, il s’agit d’une vaste question régionale qui va au-delà de la question des Frères musulmans et du soutien des mouvements islamistes ou du dossier d’Al-Jazeera et des médias ».
Commentant ce qui a été rapporté par le journal, l’écrivain et analyste saoudien Sulaiman Al-Aqili a déclaré: « Certains n’encouragent pas les réconciliations du Golfe, le retour de la solidarité , l’union entre les pays du Conseil de coopération et le renforcement de la stabilité régionale et de la coopération conjointe face aux dangers. »
Il a ajouté : « Peut-être les EAU préfèrent que nous restons toujours entredéchirés et que nous soyons confrontés à un arc de crises en série et de conflits croissants. Comme si cela est leur agenda politique bien défini ».
Il y a deux jours, le Ministre koweïtien des affaires étrangères, Ahmed Nasser Al-Sabah, a révélé des discussions « fructueuses » qui ont eu lieu récemment dans le cadre de la réconciliation, du soutien et de la réalisation de la solidarité et de la stabilité du Golfe et des Arabes.
Source: Traduit du site alAlam