Commentant l’attaque au bateau piégé contre le pétrolier saoudien dans le port de Djeddah, à l’ouest du royaume saoudien, le membre du Conseil politique suprême yéménite a proposé de protéger les ports saoudiens, non sans ironie.
Dans un tweet posté le lundi 14 décembre, quelques heures après l’explosion, Mohamad Ali Al-Houthi a écrit: « Nous pourrions envisager de protéger les ports saoudiens, si on nous le demande, en particulier avec l’échec apparent de l’Amérique et de la Grande-Bretagne. »
Dryad Global, une société de surveillance des mers basée à Londres a indiqué quelques heures après l’explosion qu’elle a eu lieu « au principal point de mouillage » du port.
Selon la version saoudienne, rapportée par le ministère de l’Energie, le pétrolier BW Rhine amarré près du port clé de Djeddah a « été attaqué par un bateau piégé », provoquant « un petit incendie » à bord, sans faire de victime.
L’armateur singapourien du navire Hafnia, a quant à lui évoqué des «dommages à la coque » et n’a pas écarté la possibilité d’une fuite de pétrole.
Les forces de Sanaa qui ont visé en représailles à la guerre menée par la coalition saoudienne contre leur pays des dizaines de sites saoudiens n’ont pas revendiqué l’attaque.
Dans son tweet, le membre du Conseil politique suprême yéménite a conclu, toujours avec ironie: « L’incident est terroriste, comme l’a annoncé l’Arabie saoudite. Or les institutions militaires et de sécurité yéménites ont une grande expérience dans la lutte contre le terrorisme américain et ses branches. »
Le Conseil politique suprême yéménite est la plus haute instance exécutive de Sanaa. Elle a été formée par l’organisation houthie Ansarullah en 2016. C’est ce conseil qui ratifie la formation du gouvernement. Son président actuel est Mahdi al-Machate.
Le mois dernier, les forces de Sanaa ont affirmé avoir frappé avec un missile une usine exploitée par Aramco à Djeddah. Aramco avait alors indiqué que la frappe avait percé un réservoir de pétrole, déclenchant une explosion et un incendie.
Source: Médias