Le membre du bureau politique du mouvement al-Noujaba, faction armée fait partie d’al-Hachd al-Chaabi, a déclaré que l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad est une caserne et non une ambassade, accusant des parties à la solde de Washington d’être derrière l’attaque de dimanche.
L’ambassade américaine « n’est pas une mission diplomatique mais une caserne militaire », a affirmé Haidar al-Lami, lors d’un entretien avec la télévision d’information libanaise al-Mayadeen Tv, le lundi 22 décembre.
Il a accusé des parties d’œuvrer pour redistribuer les cartes dans son pays afin d’accuser la résistance.
« Washington en a donné l’ordre à ses agents », a-t-il précisé.
M. Lami commentait l’attaque aux roquettes contre l’ambassade américaine dans la zone verte. Attaque d’origine inconnue qui a été condamnée par le Hezbollah d’Irak, une autre faction du Hachd hostile à la présence militaire des Etats-Unis et de la coalition internationale dans son pays. Elle et les autres factions s’étaient toutefois engagées auprès du Premier ministre Fouad al-Kazimi, à ne pas s’en prendre à l’ambassade des Etats-Unis.
Un communiqué militaire irakien a déclaré dimanche qu’un «groupe de hors-la-loi» avait lancé huit roquettes visant la zone verte, blessant un agent de sécurité irakien qui tenait un poste de contrôle et causant des dommages matériels à certaines voitures et à un complexe résidentiel, qui est généralement vide.
Selon le responsable d’al-Noujaba, le communiqué du département d’état américain pour les Affaires étrangères publié après l’attaque contre l’ambassade américaine dans la zone verte « semble avoir été préparé d’avance ».
«Nous appelons tous les dirigeants politiques et gouvernementaux irakiens à prendre des mesures pour empêcher de telles attaques et à responsabiliser les responsables», avait réclamé le communiqué du département d’état américain.
Laissant entendre que ce sont des parties travaillant à la solde des Américains dans son pays qui auraient perpétré l’attaque, pour discréditer les factions de la résistance, M. Lami a appelé le gouvernement irakien à prendre des mesures adéquates pour traquer ceux qui ont visé l’ambassade.
Et de poursuivre : « nous nous attendions d’ailleurs à ce que les cartes soient redistribuées par les sbires de Washington à l’occasion des préparatifs pour la commémoration des martyrs de la victoire », en allusion au deux généraux Abou Mahdi al-Mohandes, le numéro deux du Hachd al-Chaabi et Qassem Soleimani, le chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran (CGRI). Tous deux qui ont joué un rôle décisif dans la lutte contre Daech ont été tués dans un raid américain le 3 janvier dernier. Des cérémonies sont en cours de préparation en Irak pour leur rendre hommage.
Condamnant le recours après l’attaque par l’ambassade au C-RAM, système utilisé pour détruire les missiles en vol, en tirant des rafles dans le ciel de Bagdad, il a dit : « le recours excessif aux systèmes anti missiles américains qui se trouvent dans l’ambassade nuit aux citoyens irakiens ».
«Les forces américaines présentes en Irak sont des forces d’occupation », a-t-il dénoncé. Il a ajouté : « nous jouissons de la légitimité juridique et religieuse pour les affronter ».
« Nous ne craignons pas l’administration américaine et elle sait très bien les capacités dont jouissent les factions de la résistance. Nous détenons des missiles capables de nuire aux forces d’occupation en Irak », a-t-il souligné.
M. Lami a rappelé que l’objectif des factions de la résistance irakienne contre l’occupation est toujours que « les forces américaines ne doivent pas rester en Irak ni en Asie de l’ouest ».
C’est une décision qui a été prise depuis le martyre des commandants de la victoire, a-t-il précisé.
« L’action diplomatique déployée pour sortir les forces américaines de l’Irak ne saurait être efficace », a-t-il conclu.
Source: Médias