Les partisans de Donald Trump commençaient à affluer vers Washington mardi à l’appel du président américain qui leur a demandé de manifester mercredi 6 janvier au moment où le Congrès officialisera sa défaite à la présidentielle, qu’il refuse de concéder.
«Mon commandant en chef m’a appelée et mon Seigneur et Sauveur m’a dit d’y aller», a déclaré à l’AFP Debbie Lusk, une comptable à la retraite de 66 ans, venue exprès de Seattle, à l’autre bout du pays.
Comme elle, des centaines de personnes venues de tous les États-Unis se sont retrouvées près de la Maison Blanche avec d’immenses drapeaux «Trump» ou des pancartes «Stop au vol», le cri de ralliement de ceux qui sont persuadés, contre toute évidence, que l’élection du 3 novembre était truquée.
Plus de deux mois après le scrutin, Donald Trump continue de contester la victoire du démocrate Joe Biden, évoquant des fraudes dont il n’a jamais apporté la preuve. Il a échoué à convaincre les tribunaux et les responsables électoraux mais a semé le doute dans l’esprit de ses partisans.
«Nous n’avons pas confiance dans le résultat du scrutin», a expliqué à l’AFP Chris Thomas, une retraitée venue avec son mari de l’Oregon, sur la côte ouest, la tête coiffée d’un chapeau honorant le milliardaire républicain.
«Trump a gagné et de loin, il y a plus de preuves qu’il n’en faut», ajoutait Matthew Woods, un Californien de 59 ans.
Des dizaines d’élus républicains de la Chambre et du Sénat restent également solidaires de Donald Trump et ont promis de faire retentir leurs doutes dans l’enceinte du Congrès qui doit certifier mercredi le vote des grands électeurs: 306 pour Joe Biden, 232 pour Donald Trump.
Leurs objections ne feront pas dérailler mais pourraient ralentir cette procédure, la dernière avant la prestation de serment du démocrate le 20 janvier.
Mardi, les commerces du centre de Washington ont réinstallé de grands panneaux de bois sur leurs vitrines, par crainte d’éventuels débordements.
La police de la capitale a indiqué redouter des violences potentielles, notamment de la part de groupes d’extrême droite et a prévenu que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées.
Dès lundi, le leader de la milice Proud Boys a été interpellé, notamment pour la détention illégale de deux chargeurs de munitions à haute capacité.
Source: Avec AFP