Une source arabe a rapporté il y a quelques heures que l’axe israélo-US avait l’intention de créer une base militaire sur l’île de Perim, au large des côtes du sud-ouest du Yémen et du détroit stratégique de Bab al-Mandeb.
« L’île de Moon ou Perim est une île volcanique qui divise l’entrée de la mer Rouge en deux parties orientales appelées le « détroit d’Alexandre » de 3 km de large et une partie ouest appelée « Dek al-Ma’ayun » de 25 km de large, ce qui en fait un carrefour propre à jouer un rôle très important dans le contrôle du passage maritime dans la région.
Perim occupé par les Émirats arabes unis est censé donc être livré à l’axe israélo-US qui, et cela la source arabe ne le dit pas clairement, a l’intention pour s’en servir à l’effet de compromettre le trafic maritime évidemment en défaveur de la Résistance. La Chine et la Russie aussi en pâtiraient.
Perim viendrait donc, d’après les calculs quelque peu bancals de l’axe israélo-US s’ajouter à Socotra, cette autre île du sud de la mer du Yémen, elle aussi occupée par les Émirats et qui de par sa proximité avec la mer d’Oman et le nord de l’océan Indien, occupe une position stratégique en ce qui concerne le contrôle du trafic maritime.
Le mercredi 13 janvier, parallèlement aux manœuvres de missiles antinavires des forces marines de l’armée iranienne dans les eaux de Makran (mer d’Oman et océan Indien), le plus grand navire de guerre iranien les a rallié: il s’agit du porte-hélicoptères « Makran ».
Ce bâtiment de guerre a rejoint les forces navales du pays pour des missiles extra territoriaux et à l’effet de préserver les intérêts navals de l’Iran.
Et Makran n’était pas seul, le navire lance-missiles « Zereh » (armure en persan) a pris part aux exercices baptisés « Eqtedar » (Autorité) qui se déroulent en ce moment même dans le golfe Persique et au détroit d’Hormuz.
Le chef d’état-major, le général Bagheri l’a annoncé très clairement : le porte-hélicoptère Makran, conçu au plus fort des sanctions est une base navale flottante dont la mission consiste à étendre la profondeur stratégique du pays, approfondir les missions d’assistance et opérationnelles de l’Iran dans les eaux lointaines.
Ce face-à-face naval que l’axe israélo-US cherche depuis 2019 à provoquer avec l’Iran dans le golfe Persique tend à changer d’épicentre et à se dérouler pas trop loin des frontières maritimes de l’entité sioniste en mer Rouge.
The Drive, revue militaire US très sensible aux évolutions « rapides » du secteur militaire iranien « déboycottisé » revient sur Makran et affirme : « Le porte-hélicoptères Makran représente une base flottante. Il est capable de transporter sept hélicoptères. C’est le plus grand navire de guerre du Moyen-Orient chargé d’effectuer des missions dans le nord de l’océan Indien, le détroit de Bab el-Mandeb et la mer Rouge. Makran peut servir à la fois la flottille navale de l’armée iranienne et d’autres cargos ».
Le contre-amiral Hossein Khanzadi, commandant de la marine de la République islamique d’Iran, a déclaré aux médias que le Makran est en mesure d’embarquer six à sept hélicoptères pour des missions multiples : guerre électronique, attaques aux missiles, aux drones, opérations spéciales.
Avec une longueur de 755 pieds, le Makran est considérablement plus grand que le Shahid Roudaki du Corps des gardiens de RI (CGRI), qui mesure 492 pieds. Il est environ de la taille des bases expéditionnaires de la marine américaine (ESB), qui mesurent 764 pieds. »
Et la revue d’ajouter : « Une vidéo de Tasnim News montre certains des hélicoptères RH-53D Sea Stallion, SH-3D ou AS-61A-4 Sea King et AB212ASW, de fabrication iranienne, opérant depuis le poste de pilotage du navire.
On peut y voir aussi des drones à décollage et atterrissage verticaux, un Pélican-2, un prototype déjà dans le service de la marine iranienne. Il est principalement destiné à des missions de surveillance.
Il y a aussi le fameux Karrar qui pas plus tard que la semaine dernière a testé avec succès le premier missile air-air iranien, Azarakhsh. Il y a peu l’Iran a mis à l’eau un autre porte-hélicoptères, Roudaki, construit suivant le même concept.
Après l’attaque au missile réussi contre la base US Ain al-Asad, l’Iran semble plutôt exploiter cette expérience pour construire des bases flottantes et pas immobiles.
Le porte-hélicoptères Shahid Roudaki, à titre de comparaison, était lors de son inauguration équipé de systèmes de missiles, de lanceurs de missiles de croisière et anti-navires.
Le Makran dispose encore plus d’espace ouvert pour accueillir systèmes d’armes, systèmes de radars, lanceurs de missiles de croisière et balistiques fixes ou mobiles, artillerie de gros calibre. »
Et la revue ajoute : « Le Makran est conçu pour des missions de lutte anti-mines, des opérations humanitaires, des manœuvres anti-sous-marines, la lutte contre la piraterie et les opérations de sécurité nationale. De toute évidence, une base expéditionnaire iranienne déployée vers la mer Rouge peut être un grand soutien aux combattants d’Ansarallah du Yémen ».
Vendredi dernier, le CGRI a fait état d’une nouvelle base souterraine contenant des missiles stratégiques et de longue portée dans la région du golfe Persique, sans toutefois divulguer l’emplacement exact. La télévision iranienne en a diffusé les images le 8 janvier.
Le commandant en chef du CGRI, le général de division Hossein Salami, a visité le site, le jour du premier anniversaire des raids de l’Iran contre des bases américaines en Irak.
En outre, le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, a mis en garde les États-Unis contre toute erreur de calcul avec la République islamique d’Iran, car, selon ses propres termes, « sa réponse sera écrasante ». Une chose est sûre l’Iran est prêt à la guerre ».
Source: Avec PressTV