Chiffres alarmants en Israël qui illustrent l’effondrement étatique de l’entité sioniste.
Réalisés par l’institut israélien de la démocratie, (The Israel Democracy Institute), ils montrent que les institutions étatiques israéliennes traversent une grave crise de confiance auprès du public israélien. Pas seulement les politiques, comme cela est manifestement apparent en Israël qui se prépare pour un quatrième scrutin législatif en l’espace de deux années. Mais aussi militaires. Et c’est surtout là que le blât blesse. L’armée israélienne considérée être le pilier central de l’entité sioniste, voit s’éroder sa fiabilité auprès des Israéliens.
en 2019, ils étaient 90% à faire part pour l’institut israélien qu’ils avaient confiance en elle. En octobre 2020, ils sont 81%, selon une un sondage qu’il a réalisé dans le cadre de son programme Democracy Index.
Une perte considérable, selon Yediot Ahronot, le chiffre le plus bas depuis 2008, inscrit deux années après les revers de l’armée israélienne face au Hezbollah, lors de la guerre contre Liban en 2006.
Cette fois-ci, l’érosion de cette confiance en l’armée israélienne semble liée à son chef d’état-major, le général Aviv Kochavi.
C’est du moins l’avis du journaliste israélien du Yediot Ahronot Yossi Yahusha.
« Kochavi a reçu plusieurs mises en garde qu’il ne se préoccupe pas assez de la relation entre l’armée et la société israélienne. Et qu’il s’est trompé dans plusieurs dossiers dangereux qui ont gravement altéré l’image de l’armée provoquant ce manque de confiance », a-t-il écrit.
Selon Yahusha, « Kochavi a choisi de ne pas écouter les officiers généraux ni les parties en dehors de l‘armée, et s’est obstiné à designer des officiers qui ont manipulé et échoué dans l’affaire de la blessure du soldat Eili Hayot de l’unité d’Elite Majilan et dans celle de Wadi Halazoun au cours de laquelle un soldat a été tué ».
Dans la première affaire, l’armée a refusé d’adosser sa responsabilité. Bien au contraire. Kochavi a accordé une promotion militaire au commandant de l’unité Majilan, pourtant rendu responsable par les conclusions de l’enquête de la police militaire israélienne.
A cet égard, le journaliste israélien rapporte que l’enseignante de Hayot a envoyé une lettre à Kochavi dans laquelle elle a exprimé son mécontentement à l’égard de son comportement.
« Une partie des enseignants ont perdu en grande partie leur motivation pour éduquer les élèves au service militaire dans les unités de combat et de risquer leur vie. Moi personnellement j’ai arrêté complètement de conseiller aux élèves de rejoindre les unités de combat », a-t-elle écrit selon le Yediot Ahronot.
D’autres scandales ont éclaboussé l’armée israélienne altérant davantage sa réputation, dont celui d’avoir fossoyé les données de Haridim, l’arnaque du recrutement des femmes dans l’unité des blindés, et les dommages causés par les pluies à la base militaire Hatsour, en raison des négligences.
Yehushua estime que « le bas niveau atteint par la confiance du public doit ébranler l’état-major général, le Ministre de la sécurité et le Cabinet du Premier Ministre ».
« La confiance dans l’armée israélienne est la dernière ligne de défense et il est interdit de la pénétrer », a-t-il averti.
«Lorsqu’il y a confiance dans l’armée israélienne, le public est prêt à accepter le nombre de blessés et de morts pendant la guerre. Il est prêt à envoyer ses fils au service militaire et à s’enrôler dans les rangs des forces de réserve. Le public sera en colère contre le ministère des Finances lorsqu’il essaiera de réduire le budget de l’armée. Et il pardonnera les erreurs militaires et personnelles qui se produisent dans l’armée. La confiance du public dans l’armée est pratiquement la confiance envers les dirigeants du plus grand appareil de l’État », a-t-il expliqué.
Sachant que dans les autres appareils de l’Etat, les chiffres sont les plus bas.
Selon l’institut israélien, 57% du public pense que « le système démocratique en Israël est en grave danger », tandis que 58% pense que « la direction de l’Etat est corrompue ».
De même, la police israélienne a gagné la confiance de seulement 41% du public, en raison de son incapacité à affronter les manifestations, la mise en œuvre des instructions de Corona, la violence au sein de la famille et la violence endémique dans la communauté arabe.
Source: Médias