Un e-mail, écrit par un employé de Facebook et qui a fuité, laisse entendre que le géant des réseaux sociaux pourrait revoir sa politique de modération du terme « sioniste », et des militants de droits de l’Homme affirment qu’une telle décision mettrait en danger la liberté d’expression sur les questions relatives à ‘Israël’.
Dans le courriel daté du 10 novembre, l’employé non identifié a écrit à une source non identifiée : « Nous examinons la question de savoir comment nous devrions interpréter les attaques contre les « sionistes » afin de déterminer si le terme est utilisé comme un substitut pour attaquer le peuple juif ou israélien. Ce terme est chargé d’histoire et de significations diverses, et nous cherchons à mieux comprendre comment il est utilisé par les utilisateurs de notre plateforme. »
Depuis la semaine dernière, le groupe antisioniste Jewish Voice For Peace a fait circuler une pétition s’opposant à tout changement de la politique de modération par Facebook du terme « sioniste ». La pétition a finalement attiré plus de 20 000 signatures, dont des artistes-activistes comme Michael Chabon, Peter Gabriel et Wallace Shawn, Noam Chomsky et Linda Sarsour.
Le Council on American-Islamic Relations (CAIR), a publié une déclaration lundi 1er février indiquant qu’il a « rejoint la campagne internationale » pour empêcher Facebook de modifier sa position sur ce terme.
« La politique proposée risquerait de dénaturer trop facilement les conversations sur les sionistes – et par extension, le sionisme – en les qualifiant de foncièrement antisémites, ce qui nuirait aux utilisateurs de Facebook et saperait les efforts visant à démanteler l’antisémitisme réel et toutes les formes de racisme, d’extrémisme et d’oppression », affirme la pétition, citée par les médias israéliens.
Pour le rabbin Alissa Wise, le changement proposé sur Facebook «empêcherait ses utilisateurs de tenir le gouvernement israélien pour responsable des violations contre le peuple palestinien. »
Facebook a nié qu’il était envisagé de reclasser le mot sionisme dans sa politique en matière de discours de haine. Mais en même temps, Facebook n’a pas contesté ou nier que la classification de la plate-forme du terme «sioniste» était en cours de révision – en disant simplement qu’aucune décision n’avait été prise.