Le Hezbollah a condamné l’assassinat du militant politique Lokman Slim, appelant « la justice et les services de sécurité compétents à dévoiler rapidement les auteurs et les punir ».
Dans un communiqué publié jeudi 4 février, le Hezbollah a également appelé les forces de sécurité à « lutter contre les crimes perpétrés dans plusieurs régions du Liban et qui sont accompagnés d’exploitation politique et médiatique, au détriment de la sécurité et de la stabilité internes ».
Lokman Slim a été retrouvé, jeudi matin, criblé de balles dans sa voiture, au Liban-Sud.
Il était farouchement hostile à la résistance, et affichait des positions pro américaines et en faveur de l’accord avec l’ennemi sioniste. Son assassinat rappelle les attentats qui ont été perpétrés au Liban contre des opposants libanais anti syriens, après l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri en 2004. Ces attentats avaient été exploités pour accuser quatre hauts officiers des services de sécurité libanais, puis les responsables syriens. Mais qui ont tous été innocentés: les premiers après avoir été écartés de leurs postes, et les seconds après le retrait des forces syriennes du Liban.
Depuis l’assassinat de Slim, certains politiciens libanais pro américains se sont mis à l’attribuer au Hezbollah.
Selon le journaliste libanais Qassem Kassir, une personnalité religieuse d’un Etat régional lui a fait part depuis deux semaines qu’elle a averti les dirigeants libanais partisans qu’il faut s’attendre, dès l’investiture du président américain Joe Biden, à une nouvelle vague d’attentats dans la région, ainsi qu’à des assassinats contre des opposants du Hezbollah, et qu’elle les a mis en garde contre la zizanie.