Le ministre iranien de la Sécurité, Mahmoud Alawi, a accusé une personnalité des forces militaires iraniennes d’avoir orchestré l’assassinat du scientifique Mohsen Fakhrizadeh assurant que son ministère avait seulement pris connaissance d’un éventuel acte terroriste contre lui.
Lors d’une interview télévisée le lundi 8 février, M. Alawi a assuré que le ministère de la Sécurité avait « émis un avertissement concernant un éventuel acte terroriste qui visait le scientifique Fakhrizadeh, 5 jours avant le crime ».
« Le signal concernant le plan d’assassinat était au ministère, mais les officiers n’étaient pas au courant du moment », a-t-il toutefois nuancé.
Il a déploré la campagne qui a été lancé sur les réseaux sociaux de la part de certains qui ont lancé des slogans hostiles au ministère de la Sécurité, « sans être conscients du rôle qu’elle a joué dans cette affaire ».
« Certains ont tweeté que le ministère de la Sécurité était au courant du lieu et de la date de l’assassinat et pourquoi il n’a pas agi. Nous avions des renseignements sur le lieu mais pas sur la date d’exécution », a-t-il insisté.
Et d’ajouter : « le martyr Fakhryzadeh était membre des forces armées. Et la personne qui a fourni les éléments pour l’attentat est elle aussi membres des forces armées. Nous au ministère de la Sécurité ne pouvons nous immiscer dans les affaires de renseignements des forces armées. Raison pour laquelle nous leur avons demandé d’envoyer un représentant pour discuter du plan de l’assassinat, mais l’attentat a eu lieu avant ».
Selon lui, « les forces armées, à cette époque, n’étaient pas en mesure de mener des opérations de contre-espionnage ».
Le chef de l’Organisation de recherche et de développement au ministère iranien de la Défense, Mohsen Fakhrizadeh, a été assassiné près de la capitale Téhéran, le 27 novembre 2020.
Sur les détails de cet attentat, l’agence de presse iranienne Fars News avait indiqué que le scientifique Fakhrizadeh qui était accompagné de sa femme dans une voiture pare-balles, était escorté d’un convoi composé de 3 voitures. Ils se dirigeaient tous depuis la ville de Rostamaglai dans la province de Mazandaran, vers le district d’Absard à Damavand près de la capitale, Téhéran.
La première voiture du convoi avait devancé le convoi pour effectuer un contrôle de sécurité de la destination prévue avant d’y arriver, lorsque la détonation de plusieurs balles, en collision avec une voiture, s’est fait entendre.
A peine le martyr Fakhrizadeh était descendu de sa voiture qu’il a été criblé de balles, à partir d’une mitrailleuse commandée à distance. Il a succombé à l’hôpital.
Après l’assassinat, un responsable du renseignement israélien a admis au New York Times que Tel Aviv avait assassiné le scientifique iranien et qu’il prendra toutes les mesures nécessaires contre le programme nucléaire iranien.
Source: Médias