Bien que les sanctions pétrolières contre l’Iran soient toujours en place, les exportations du pétrole iranien ont connu une hausse importante, Téhéran s’employant à restaurer pleinement sa position sur le marché à mesure que la demande augmente à l’ombre d’une amélioration de la situation en cette période post-Covid, d’après le journal en ligne Hellenic Shipping News.
Il s’agit d’une augmentation significative par rapport à l’année dernière, lorsque sous l’administration Trump, les exportations du pétrole de l’Iran ont baissé à environ 500 000 barils par jour.
Cependant le processus de retour des exportations de pétrole de l’Iran à 2,6 millions bpj avant le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien (PGAC) reste compliqué, l’administration américaine réclamant le retour de l’Iran sur ses engagements dans le cadre du PGAC, avant qu’elle ne fasse de même.
De son côté, Téhéran souligne qu’il appartient à Washington de faire preuve de bonne volonté en levant toutes les sanctions imposées illégalement par l’administration précédente.
La production pétrolière iranienne est en hausse depuis l’élection présidentielle américaine 2020, l’Iran produisant 2,14 millions de bpj en janvier, le niveau le plus élevé depuis novembre 2019, selon S&P Global, entreprise américaine spécialisée dans l’information et l’analyse financière.
La production pétrolière de l’Iran dans la période précédant le retrait des États-Unis du PGAC était d’environ 4 millions de barils par jour.
Les experts estiment que la tendance à l’augmentation des exportations de pétrole de l’Iran se poursuivra jusqu’en mars.
D’autant plus que le gouvernement iranien a récemment demandé à ses compagnies pétrolières, en particulier le champ pétrolifère South Azadegan situé au Khuzestan dans le sud-ouest de l’Iran, d’augmenter leur production.
« Récemment, les champs pétroliers iraniens et les sociétés qui y opèrent ont été avisés d’augmenter leur production pétrolière de manière planifiée”, a déclaré Sara Vakhshouri, directrice du SVB Energy Institute.
Selon elle, la production du pétrole en Iran connaîtra une augmentation de 120 à 150 000 barils par jour, si une réduction des restrictions sur les exportations du pétrole iranien est activée.
Les experts de S&P Global indique que si les sanctions anti-iraniennes sont levées et que l’Iran ramène son enrichissement d’uranium au niveau convenu dans l’accord sur le nucléaire, d’ici juin 2022, 500 000 barils supplémentaires seront ajoutés à la production et aux exportations de pétrole de l’Iran et 150 000 autres d’ici fin 2022.
La nouvelle tombe alors que l’Iran envisage de reprendre son projet de construction du gazoduc connu sous le nom de Friendship Pipeline.
Permettant à l’Iran d’exporter son gaz vers le marché méditerranéen, le gazoduc pourra en outre générer des revenus pour le pays et renforcer les relations de Téhéran avec Bagdad et Damas pour ainsi faire échouer la stratégie américaine visant à empêcher l’Iran de devenir un acteur important sur le marché mondial de l’énergie.
Source: Avec PressTV