L’Administration Trump a tout tenté pour évincer le Président Bachar el-Assad du pouvoir: sanctions, bombardements… Cependant, Donald Trump n’avait aucune envie d’engager des troupes au sol. Il a préféré confier cette mission à ses alliés turcs.
Seule exception à cette sous-traitance, le nord-est du pays, riche en pétrole. Là, l’hôte de la Maison-Blanche jugeait que le jeu en valait la chandelle et il a déployé des forces spéciales autour des puits.
Mais, à présent, la situation en Syrie ne semble plus susceptible d’évoluer en faveur des intérêts américains. Que peuvent encore espérer les États-Unis en maintenant les sanctions? Quel est leur coût humain? Biden finira-t-il par les lever?
Membre de la congrégation des Maristes bleus, le Dr Nabil Antaki dirige un hôpital à Alep. Il dépeint le martyre du peuple syrien. Ainsi, faute de respirateurs, des patients atteints du Covid-19 meurent dans des ambulances:
«Les Européens font preuve d’hypocrisie. Ils prétendent que les produits médicaux sont exemptés de sanctions, mais c’est faux. Toutes les transactions financières émanant de citoyens syriens sont bloquées. Nous ne pouvons rien acheter: ni médicaments ni équipements médicaux, même si des Européens sont prêts à nous en vendre! Donc, pas de respirateurs.»
Le Dr Antaki décrit comment les mesures de rétorsion occidentales contre le gouvernement de Bachar el-Assad entravent la reconstruction du pays:
«La Russie et la Chine sont nos alliés. Ils nous secourent autant que possible. Mais le problème, c’est l’embargo. On ne peut pas reconstruire tant que les sanctions interdisent d’apporter la moindre aide à cet effet. Même rebâtir sa maison est inenvisageable puisque les ONG des pays européens n’ont pas le droit de financer de tels projets!»
Source: Sputnik