Les Européens ont finalement décidé de ne pas soumettre la résolution contre l’Iran qu’ils devaient déposer au Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ont indiqué jeudi 4 mars des sources diplomatiques, citées par l’AFP.
L’Iran avait adressé, mardi 2 février, une nouvelle mise en garde contre la possible adoption d’une telle résolution.
Appuyé par les États-Unis, ce texte de l’Allemagne, de la France et de la Grande-Bretagne condamnait la décision de Téhéran de suspendre certaines inspections de son programme nucléaire.
Il ne sera pas soumis au vote, ont indiqué à l’AFP plusieurs diplomates basés à Vienne, tandis que l’AIEA annonçait une conférence de presse de son directeur général à 11H00 GMT.
« Nous laissons du temps à la diplomatie. Des initiatives ont été lancées par M. Grossi » et l’Iran a fait preuve d' »un peu » de bonne volonté, a expliqué une de ces sources, sans souhaiter donner plus de détails à ce stade.
En réaction, l’Iran a salué la décision des Européens. « L’évolution d’aujourd’hui peut maintenir ouverte la voie de la diplomatie amorcée par l’Iran et l’AIEA », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Saïd Khatibzadeh, dans un communiqué.
Rappelons que l’ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de l’accord international de 2015 censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, qu’il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines.
Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.
A la suite de ce retrait américain, l’Iran s’est elle aussi progressivement affranchie des obligations qui lui imposait cet accord.
En représailles, Téhéran a commencé à s’affranchir des restrictions à son programme nucléaire et réclame la levée des sanctions US avant de renoncer à ses désengagements.