Une trentaine de pays participent à un projet confidentiel de partage de données concernant les organisations takfiristes dans le monde, qui sont susceptibles d’alimenter les procédures judiciaires, a indiqué jeudi 25 mars le quotidien Le Monde.
Selon une enquête publiée dans l’édition datée de vendredi du quotidien, le projet « Gallant Phoenix » piloté par les Etats-Unis existe depuis 2016, installé dans une base militaire américaine en Jordanie.
Il a pour objectif de « recenser et centraliser l’intégralité des traces laissées par les jihadistes de tous bords, partout dans le monde, afin de les poursuivre quoi qu’il advienne, potentiellement jusque devant les tribunaux ».
Ces « preuves de guerre » proviennent « de tout ce qui a pu être laissé comme traces sur la Toile et les réseaux sociaux ou abandonné sur le terrain par des groupes jihadistes, ou encore retrouvé sur eux quand ils ont été faits prisonniers », indique le quotidien qui cite comme principaux contributeurs les forces kurdes, des pays de l’Otan et des membres de la coalition internationale au levant.
« Toutes les armées du monde ont toujours pris soin de recueillir les effets abandonnés par leurs ennemis. Mais, en d’autres temps, ces éléments seraient en grande partie restés entre les seules mains des services de renseignement militaires. Dans le cadre de +Gallant Phoenix+, les méthodes de recueil de ces indices se sont vues encadrées et systématisées », a-t-on ajouté de même source.
La France a adhéré au projet en 2017, selon Le Monde, affirmant « qu’environ 700 documents relatifs à 500 jihadistes présumés ont été versés à des procédures pour terrorisme ».
Source: Avec AFP