Le gouvernement américain de Joe Biden s’est abstenu, dans son rapport annuel sur les droits humains publié mardi 30 mars, de parler explicitement de la Cisjordanie comme d’un « territoire occupé » par l’entité sioniste, une formulation abandonnée sous la présidence de Donald Trump.
La section du rapport qui était consacrée jusqu’au début du mandat de l’ex-président républicain à « Israël et les Territoires occupés » est intitulée cette année « Israël, Cisjordanie et Gaza ».
Le changement sémantique est intervenu à partir du rapport publié en 2018. La plupart des observateurs y ont vu la volonté de l’administration Trump d’aller dans le sens de l’entité sioniste, une interprétation confirmée par la reconnaissance d’AlQuds occupée comme capitale ‘d’Israël’, de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé, puis par la décision de ne plus considérer les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée comme contraires au droit international.
Le premier rapport sur les droits humains présenté sous la présidence de Joe Biden — qui porte toutefois sur 2020 — était donc attendu pour voir s’il revenait à la formulation antérieure.
A défaut de revenir à l’appellation « territoires occupés », le département d’Etat américain a inséré un paragraphe expliquant que les mots utilisés « ne traduisent pas une position sur aucune des questions liées au statut final devant être négociées par les parties au conflit, notamment les frontières spécifiques de la souveraineté israélienne à Jérusalem, ou les frontières entre Israël et un futur État palestinien ».
« Les Etats-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en 2017 et la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan en 2019 », a souligné le rapport, sans revenir sur ces décisions.
Source: Avec AFP