Le Président de la République islamique d’Iran (RII), Hassan Rohani mettant en garde ce jeudi 1er avril, contre l’inaction de certaines parties signataires de l’accord multilatéral sur le nucléaire de 2015.
« Aujourd’hui et dans les circonstances actuelles, c’est au tour des 5 + 1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni + Allemagne) de remplir leurs devoirs liés au Plan global d’action commun sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC, JCPOA selon son acronyme anglais). Qu’ils sachent que chaque jour de retard est à leur détriment », a-t-il déclaré, rapporte l’agence iranienne Irna
Le président iranien s’exprimait a l’occasion de la 42eme célébration de la Journée de la République islamique, date commémorant le referendum qui avait eu lieu les 30 et 31 mars 1979, au cours duquel 98,2% des iraniens, selon Irna, ont dit oui à l’établissement d’une république islamique en Iran, après la victoire de la révolution islamique dirigée par l’imam Khomeiny.
A cette occasion, le chef du gouvernement iranien a critiqué le manque d’action concrète de de la nouvelle administration américaine pour revenir au respect de l’accord nucléaire multilatéral avec l’Iran abandonné par les Etats-Unis de Trump en 2018, affirmant que Washington n’a jusqu’à présent pas réussi à saisir « l’occasion en or en faveur d’un accord gagnant-gagnant. »
« Comme l’a annoncé le Leader [de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei], s’ils (les États-Unis) retournent au JCPOA, l’Iran reviendra à son tour à ses engagements », a réaffirmé M. Rohani.
«Cela signifierait un échange gagnant-gagnant bénéfique pour eux, pour la région et pour le monde entier. Les Américains n’ont pas pu comprendre cela et n’ont pas su saisir cette occasion en or. Ils traînent les pieds. Nous avons reçu des messages et des informations, qui montrent que cette nouvelle administration américaine est toujours déconnectée des réalités de l’Iran », a ajouté le président.
Joe Biden, l’actuel président des États-Unis, a affiché à plusieurs reprises sa volonté de rejoindre l’accord multilatéral sur le nucléaire avec l’Iran, mais, dans la pratique, il s’accroche à la campagne de pression maximale échouée de son prédécesseur, Donald Trump, estime l’agence iranienne.
Pour Téhéran les États-Unis ont eux-mêmes quitté l’accord sur le PGAC et devraient faire le premier pas pour revenir à l’accord.
Ailleurs dans son allocution, M. Rohani a rappelé à tous ceux qui estiment que l’accord sur le nucléaire de 2015 est l’un des accords internationaux les plus importants, que « c’est la nation iranienne qui a porté le fardeau du pacte multilatéral, depuis le retrait unilatéral de Washington il y a environ trois ans ». Faisant référence à la guerre économique menée contre la République islamique. Il a déclaré : «Nous n’avons pas commencé cette guerre. Même après que cette guerre nous a été imposée, nous avons continué à remplir tous nos engagements liés à l’accord pendant une année complète ».
Hassan Rohani a qualifié la patience et l’endurance iraniennes de « plus grand honneur de la nation iranienne en termes moraux, politiques et historiques ».
« La nation iranienne a prouvé au monde qu’elle ne veut pas la guerre et que toutes ses activités nucléaires ont été menées à des fins pacifiques », a-t-il encore insisté.
« C’est maintenant au tour des 5 + 1 de remplir leurs devoirs liés à PGAC, dans les circonstances actuelles», a-t-il affirmé.
Et de prévenir : « Chaque jour de retard dans le respect de leurs obligations prévues par le PGAC et la résolution 2231 des Nations Unies qui endosse l’accord, serait préjudiciable non seulement à eux mais au monde entier ».
« Certes nous continuerons sur la voie de la production, du développement, de l’éthique et de l’interaction constructive jusqu’au bout », a conclu le Président iranien.
Source: Agences