Au moment où l’Arabie saoudite fait l’objet d’attaques presque quotidiennes de la part des forces de Sanaa, qui la mettent sous pression afin de mettre fin à la guerre et au blocus contre leur pays, les Etats-Unis ont retiré certaines de leurs forces et de leurs équipements militaires.
Ont été retirés au moins 3 batteries de leurs systèmes de défense aérienne Patriot, dont celui qui était déployé dans la base aérienne de Prince Sultan en Arabie Saoudite « afin de protéger les forces américaines », rapporte le quotidien américain Wall Street Journal.
Citant des responsables américains, le journal indique que la réduction de la présence militaire au Moyen-Orient comprendra le retrait d’un porte-avions et des systèmes de contrôle, « pour répondre aux besoins dans d’autres endroits du monde », tandis que d’autres options sont à l’étude pour réduire les forces.
Le journal a souligné que « le retrait des batteries Patriot, du porte-avions et des autres capacités militaires signifie que des milliers de soldats pourraient quitter la zone au fil du temps », et c’est ce que montrent des chiffres récents. L’année dernière, « il y avait environ 50.000 soldats dans la région par rapport au nombre de forces qui avait atteint 90.000, au summum du différend entre l’administration Trump et l’Iran qui remonte à près de deux ans ».
Des responsables ont déclaré au Wall Street Journal qu’une initiative avait été avancée pour retirer le système THAAD de défense antimissile aérienne de la région, mais il y est toujours déployé.
Ils ont indiqué que « le ministère de la Défense a chargé une équipe d’experts d’étudier les options de soutien à l’Arabie saoudite, qui subit d’intenses attaques de la part d’Ansarullah, dans le but de déplacer de Washington à Ryad le principal fardeau de la protection des terres du royaume ».
Les mesures comprennent la fourniture à l’Arabie saoudite de certains types d’armes défensives, y compris des systèmes d’interception de missiles, en plus « d’élargir l’échange de données de renseignement et de programmes de formation ».
Le département américain de la Défense a répondu au rapport du Wall Street Journal en disant qu’il redéployerait ses éléments « en fonction des menaces dans le monde», ajoutant que son plan de redéploiement de ses forces dans le monde «dépend de multiples éléments».
Auparavant, l’administration du président Joe Biden avait discuté de la limitation des futures ventes à l’Arabie saoudite d’armes défensives.
Le 27 janvier, l’administration Biden a gelé « l’accord de vente de F-35 aux EAU », ainsi que l’accord de munitions conclu avec l’Arabie saoudite, « qui réclamait la fourniture de bombes anti-bunker ».
Début février, l’administration américaine a cessé de fournir des informations de renseignement à l’Arabie saoudite sur le Yémen, ainsi que de soutenir les opérations offensives au Yémen « afin de mettre fin à la guerre », indique le quotidien américain.
En mai 2020, les Etats-Unis avaient également évoqué une réduction de leurs forces du M-O, déclarant également par le biais du WSJ avoir retiré 4 Patriot d’Arabie saoudite, alors qu’ils étaient censés défendre les installations pétrolières saoudiennes . Les responsables de l’administration Trump avaient alors indiqué que des avions de chasse avaient aussi été retirés.
Source: Médias