L’Iran a le dessus dans l’affaire nucléaire, estime une figure du renseignement militaire israélien. D’après l’ancien chef du renseignement militaire du régime israélien, le major général à la retraite Amos Yadlin, Israël aura du mal à influencer le contenu de ce qu’il a appelé un « nouvel accord avec l’Iran ».
Selon le site d’information israélien Arutz Sheva, Yadlin a affirmé que « les Iraniens ont le dessus. Ils ont une demande sans équivoque : que les Américains lèvent toutes les sanctions et qu’ils se dépêchent ensuite de revenir à l’accord [nucléaire] ».
Yadlin estime que la lune de miel entre le régime israélien et Trump a bel et bien pris fin ; « les Iraniens n’ont plus aucune peur des sanctions américaines ».
La nouvelle tombe alors que le ministre des Affaires étrangères israélien, Gabi Ashkenazi, a annoncé, samedi sur Twitter, avoir établi une « importante conversation téléphonique » avec son homologue américain, Antony Blinken.
Ashkenazi a écrit que le secrétaire d’État américain l’avait informé des dernières évolutions au sujet des négociations nucléaires avec l’Iran, notamment les discussions qui devraient se tenir dans les jours à venir à Vienne.
À ce sujet, le porte-parole du département d’État américain a affirmé que son pays participerait à une réunion prévue, ce mardi, à Vienne au sujet du Plan global d’action conjoint, plus précisément, au sujet de ce que le porte-parole de la diplomatie américaine a appelé un « retour mutuel à l’accord ».
Le département d’État américain a annoncé au site web Axius que les États-Unis s’étaient déclarés prêts à participer à des négociations avec les partenaires européens, plus la Chine et la Russie, afin de parler des questions qui comprendraient un retour réciproque aux engagements aux termes de l’accord nucléaire avec l’Iran (connu sous le nom du Plan global d’action conjoint, PGAC ou JCPOA selon le sigle anglais).
Le communiqué du département d’État a ajouté que Washington n’attendait pas d’évolutions surprenantes de ces discussions qu’il considérait pourtant comme étant un pas en avant.
Les négociations porteront entre autres sur les « groupes de travail » que l’Union européenne va devoir former avec les membres restant toujours dans l’accord y compris l’Iran, selon le département d’État US qui prétend que parmi les sujets de discussions, figureront les pas nucléaires que l’Iran devra franchir pour revenir à ses engagements, ainsi que les mesures que devront entreprendre les États-Unis pour réduire les sanctions.
Toujours est-il qu’à la suite de la récente réunion virtuelle de la Commission mixte sur le PGAC, une source haut placée et bien informée a déclaré à la chaîne iranienne Press TV que l’Iran ne mènerait aucune négociation directe ou indirecte avec les États-Unis avant la levée complète des sanctions.
Source: Avec PressTV