L’attaque contre le centre d’enrichissement de Natanz est un acte «terroriste antinucléaire», a annoncé le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
L’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, où les autorités ont annoncé ce 11 avril une panne d’électricité d’origine suspecte, a été visée par un acte de «terrorisme antinucléaire», selon un communiqué officiel diffusé par la télévision d’État.
«La République islamique d’Iran, tout en condamnant cette action futile, souligne la nécessité pour la communauté internationale et l’Agence internationale de l’énergie atomique de faire face à ce terrorisme antinucléaire», a déclaré le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi.
M.Salehi a ainsi souligné que l’Iran se réservait le droit de prendre des mesures de rétorsion.
Selon lui, «cette action reflète […] l’échec des opposants aux négociations […] pour lever les sanctions» américaines, mais aussi «la défaite des opposants au progrès industriel et politique du pays dans le but d’empêcher un développement éclatant de l’industrie nucléaire».
Le communiqué n’accuse nommément aucun groupe ou État pour cette attaque et ne donne aucune indication sur l’état des installations visées.
Les négociations sont en cours à Vienne pour tenter de faire revenir les États-Unis dans l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien et lever les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis 2018.
Pas de victimes ni contaminations
Le député Malek Shariati avait précédemment estimé sur Twitter qu’il puisse s’agir d’un acte de «sabotage».
Un problème d’alimentation électrique avait provoqué cet incident, sans faire de victimes ni de contaminations, d’après le porte-parole de l’organisation, Behrouz Kamalvandi. Une enquête a été lancée pour en comprendre la cause.
L’incident survient au lendemain du lancement par l’installation nucléaire de nouvelles cascades de centrifugeuses modernisées. Ce type de centrifugeuse permet d’enrichir plus rapidement l’uranium, mais son utilisation est interdite aux termes de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Source: Sputnik