Le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei (Rabii) a affirmé que l’Iran se réservait le droit de répondre sur leur sol aux auteurs et aux planificateurs de l’acte terroriste contre le réacteur nucléaire de Natanz.
« La réponse de Téhéran à l’auteur de l’attaque se fera sur le territoire de l’auteur de l’attaque en temps opportun », a assuré Ali Rabei, selon lequel « il existe des preuves solides que l’entité sioniste est impliquée dans l’incident de Natanz ».
Le dimanche 11 avril, le réacteur Natanz a été victime d’une attaque dont la nature n’a pas été révélée mais qui a provoqué une panne électrique, sans causer de pertes humaines ni de fuites. Selon les médias israéliens, elle a été perpétrée par le Mossad. Elle a eu lieu quelques heures après l’annonce par le président iranien Hassan Rohani de la mise en place de nouvelles centrifugeuses plus perfectionnées, de type RI9 avec une capacité de 60 à 70 fois plus forte que celle des Rl1.
Lors de sa conférence de presse hebdomadaire ce mardi 13 avril M. Rabiei a révélé que « l’identité du traître a été identifiée » en allusion à celui qui a exécuté l’attentat contre le réacteur.
Des sources bien informées du ministère iranien de la Sécurité ont confirmé le lundi 12 avril que la personne qui a causé la panne électrique de l’installation de Natanz a été identifiée et que l’enquête est en cours pour poursuivre toutes les personnes impliquées.
Les USA doivent mettre fin à leur comportement illégal
Evoquant les négociations en cours sur le retour des Etats-Unis qui se sont retirés en 2018 et imposé des sanctions extrêmes à l’Iran sans le faire plier à leurs conditions, le porte-parole du gouvernement iranien a déclaré que « l’administration américaine n’a pas d’autre choix dans un proche avenir que de mettre fin à son comportement illégal et de mettre fin aux sanctions et aux violations unilatérales des accords internationaux ».
« Aujourd’hui, nous assistons à de nouvelles étapes dans le processus de vaincre l’arrogance et de relancer l’accord nucléaire. Comme nous nous y attendions au plus fort de la guerre économique et de la pression maximale par le régime Trump, les Etats-Unis n’ont d’autre choix que de revenir à l’accord, de même pour les autres signataires de respecter leurs engagements ».
Rabiei a ajouté : « ce succès n’aurait pas été réalisé si nous n’avions pas fait preuve de retenue face aux provocateurs de la guerre et si nous n’avions pas fait face aux politiques de Trump, en dépit des pressions internes et externes pour se retirer de l’accord, comme Trump l’a fait ».
Il a aussi salué « la persévérance et la résistance du peuple iranien et ses souffrances, et la savoir-faire et l’esprit d’Etat du leader de la révolution islamique dans son soutien à l’accord nucléaire et au droit légal de l’Iran à faire face à ces menaces et sanctions ».
Pas de rencontre avec les Américains
Selon Rabiei, la réunion de Vienne, qui se tiendra ce mardi, constitue une occasion pour toutes les parties afin de discuter de la manière et du moment où toutes les parties reviendront à leurs obligations dans l’accord.
Il a souligné que les représentants de l’Iran y rappelleront de nouveau qu’il n’y a aucune possibilité de tenir des pourparlers entre eux et les représentants américains, comme cela s’était passé lors de la première rencontre de Vienne le 8 avril dernier.
« La position de principe de Téhéran est tout à fait claire, elle sera déterminée par les négociateurs iraniens lors de leurs réunions, à savoir qu’aucune réunion ou dialogue n’aura lieu entre les représentants iraniens et les délégués américains. Mais nous enverrons un message aux membres de l’accord nucléaire, en déclarant qu’en cas de levée de toutes sortes d’embargo et la mise en œuvre de la résolution 2231 des Nations Unies, l’Iran et après s’être assuré de ces mesures et du respect des obligations des autres parties, entreprendra son retour à ses obligations dans le cadre de l’accord ».
Interrogé sur la prochaine réunion de Vienne, Rabiei a déclaré : « Nous ne sommes ni pessimistes ni optimistes quant aux résultats de cette réunion, mais nous avons mis les pieds sur la bonne voie ». Et de conclure : « si les Etats-Unis prouvent leur volonté, leur sincérité et leur sérieux, ce sera le signe d’un avenir meilleur pour l’accord, et en fin de compte de sa pleine mise en œuvre dans les semaines à venir ».
Source: Médias