Confrontées dans l’Himalaya à la puissante armée chinoise, les forces armées indiennes ne font pas le poids en termes militaires. La stratégie de New Delhi consisterait ainsi à multiplier les partenariats, les exercices et les achats d’armements avec les diplomaties occidentales.
Le 13 avril, à New Delhi, Jean-Yves Le Drian s’est entretenu avec son homologue indien. Durant la rencontre, « tous les aspects du partenariat stratégique bilatéral ainsi que les défis régionaux et mondiaux » ont été abordés.
Sans la nommer, on a beaucoup pensé à la Chine lors de ces échanges. Le 15 juin dernier, un face-à-face entre les armées chinoises et indiennes dans l’Himalaya avait fait au moins vingt morts côté indien. Si « les tensions se sont amenuisées sur le plan militaire », le général Alain Lamballe, spécialiste de l’Asie du Sud n’observe pas de « véritable désengagement des forces ».
Les Indiens « n’ont pas d’autre choix maintenant que de tenir le terrain face à la Chine », d’après lui. Ainsi New Delhi se rapproche de plus en plus formellement des positions occidentales. Notamment en participant à des exercices militaires au sein du Quad, l’alliance regroupant l’Inde, les Etats-Unis, le Japon et l’Australie.
Par ailleurs, l’Inde s’efforce de moderniser ses forces armées. D’où l’achat récent de trente-six Rafale à la France et la volonté d’acquérir des S-400, les systèmes de défense antiaérienne à la Russie:
«Il y a une différence de potentiel considérable entre l’armée chinoise et l’armée indienne, dans les effectifs, les équipements et surtout les armements», explique Alain Lamballe.
Source: Sputnik