Des dizaines d’incendies se sont déclarés dans l’enveloppe de Gaza, la zone limitrophe de la bande de Gaza occupée par Israël, ont rapporté les médias israéliens.
En soutien à la révolte dans la ville sainte d’al-Qods occupée, les factions de la résistance palestinienne ont repris leurs activités de trouble nocturne contre les colonies israéliennes proches, dès le samedi soir.
Selon les médias israéliens, 97 incendies ont été déclarés, dont 39 qui ont été causés par les ballons incendiaires lancés depuis la bande de Gaza.
L’un de ces ballons explosifs est tombé près de la voie ferrée dans la colonie de Sederot. Il a causé l’interruption des liens ferroviaires entre Bir as-Sabaa (Beer Sheva) et la colonie d’Ashkelon pendant de longues heures, ont-ils précisé.
Interdiction de la pêche au large de Gaza
Le Coordonnateur des activités du gouvernement de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens a déclaré que la zone de pêche au large de Gaza avait été complètement fermée, en réponse au lancement de ballons incendiaires depuis la bande de Gaza. Les autorités d’occupation ont annoncé que la mer serait complètement fermée aux pêcheurs, à partir de lundi 10 mai, à 6 heures du matin.
2 roquettes depuis la bande de Gaza
Dans la soirée du dimanche, deux roquettes ont été tirés depuis la bande de Gaza, a indiqué dans un communiqué le porte-parole de l’armée d’occupation israélienne, selon lequel l’un d’entre eux a été intercepté par le système de défense antiaérienne israélien Dôme d’acier (Iron dome). Il n’a donné aucune précision sur l’autre roquette.
Les attaques ont déclenché les sirènes d’alerte dans la ville méridionale d’Ashkelon et dans les environs de la bande de Gaza.
Le samedi 8 mai, un certain nombre de Palestiniens ont été blessés par des balles des forces d’occupation près de la barrière de séparation à l’est de la ville de Gaza. Ils ont été ciblés par les snipers israéliens.
Depuis les appels lancés à la colère populaire et à la mobilisation générale tout au long de la clôture, la bande de Gaza et en pleine ébullition.
Des manifestations ont eu lieu en même temps qu’en Cisjordanie occupée, en soutien aux Jérusalémites qui affrontent les policiers et garde-frontières israéliens pour se soulever contre les restrictions qui leur sont imposées par Israël pendant le mois de jeûne du mois de Ramadan de se rendre à la mosquée al-Aqsa.
La Justice israélienne reporte l’audience
Ils protestent aussi contre la décision d’expulsion de leurs maisons décrétée par la Cour suprême israélienne contre quatre familles palestiniennes du quartier Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est occupée, en faveur des colons.
Une décision qui devrait se répercuter sur une cinquantaine de familles palestiniennes qui habitent ce quartier depuis leur expulsion de leur région avec l’implantation de l’entité sioniste en 1948.
Selon les agences internationales, la justice israélienne a annoncé ce dimanche le report de l’une audience de la Cour prévue lundi, sur le sort de ces familles
« A la lumière du contexte actuel et à la demande du procureur général, l’audience prévue demain a été annulée », a déclaré le ministère de la justice dans un communiqué, précisant qu’une nouvelle date serait annoncée « d’ici les trente prochains jours ».
Des manifestations et des centaines de blessés
Dans la nuit de ce dimanche, les forces d’occupation israéliennes ont réprimé une manifestation qui a eu lieu dans ce quartier au cours de laquelle les habitants ont brûlé la voiture d’un colon.
Elles ont aussi réprimé une manifestation qui a éclaté dans la ville occupée de Haïfa et arrêté 18 palestiniens. Des affrontements ont eu lieu à bab al-Amoud, un rue menant à la mosquée al-Aqsa.
En Cisjordanie occupée, les deux villes de Bethléem et de Ramallah ont été le théâtre de manifestations organisées en même temps que celle du quartier cheikh Jarrah.
Selon le Croissant rouge palestinien, 100 palestiniens supplémentaires ont été blessés. Le chiffre de ces blessés depuis le déclenchement de la révolte d’al-Qods ces trois derniers jours s’élève désormais à 560, a-t-il précisé.
Les images véhiculées sur les réseaux sociaux montrent les policiers et les gardes-frontières israéliens molester violemment les jeunes palestiniens, y compris les femmes. Ils utilisent contre eux des bombes fumigènes, des grenades assourdissantes, les aspergent d’eaux usés et tirent sur eux au moyen des balles en caoutchouc, sur les yeux entre autres. Alors que les jeunes palestiniens ripostent en leur jetant des pierres et des bouteilles en plastiques.
Réactions internationales
Allié infaillible de l’entité israélienne, les Etats-Unis ont appelé «responsables israéliens et palestiniens à agir pour mettre un terme à la violence » et exprimé leur inquiétude quant à « l’expulsion potentielle des familles palestiniennes de Cheikh-Jarrah ».
Les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan – quatre pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël ces derniers mois – ont fait état de leur « profonde inquiétude ».
Le quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, Union européenne) a appelé Israël à faire preuve de « retenue ».
Le pape François a également évoqué la crise lors de sa prière dominicale, en déclarant : « La violence engendre seulement la violence. Arrêtons ces heurts. »
Source: Divers