L’arrivée de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis et le Brexit ont tous deux porté un coup à l’Union européenne qui finira par éclater, d’après Marine Le Pen, présidente du Front national.
L’investiture de Donald Trump à la présidence américaine porte un nouveau coup à l’Europe après le Brexit, a déclaré Marine Le Pen, présidente du Front national et candidate à la présidentielle française, lors de la conférence Liberté pour l’Europe à Coblence, en Allemagne.
Le second coup sur la vieille Europe ne s’est pas fait attendre: Donald Trump a été élu à la présidence des États-Unis, a martelé Marine Le Pen, qui en a profité pour faire allusion à sa victoire éventuelle à la présidentielle française en 2017.
De plus, la candidate du Front national est sûre que les pays et les peuples européens sont soumis à une tyrannie.
« Les Allemands, les Italiens, les Espagnols et tous les autres peuples européens sont soumis à la tyrannie. La tyrannie, c’est aussi la guerre d’information. Il faut à tout prix empêcher les gens de communiquer », a expliqué Marine Le Pen.
Elle a déploré le fait que la France mente sur l’Allemagne, l’Allemagne mente à propos du Royaume-Uni, etc., avant d’ajouter qu’elle avait l’intention de changer cette situation.
La présidente du Front national estime que l’UE éclatera quand les peuples d’Europe comprendront finalement qu’ils ne sont pas si différents et qu’ils partagent des intérêts communs.
« 2016 a été l’année où le monde anglo-saxon s’est réveillé. 2017 sera, j’en suis sûre, l’année du réveil des peuples de l’Europe continentale », a-t-elle poursuivi.
En parlant de l’Europe, la présidente du Front national a mentionné que les pays-membres de la zone euro, s’ils le souhaitaient, devraient avoir la possibilité de la quitter de façon volontaire et qu’il fallait respecter ce choix souverain.
Marine Le Pen a retrouvé des dirigeants de partis d’extrême droite et populistes européens à Coblence pour tenter d’afficher un front uni avant plusieurs scrutins cruciaux.
La candidate a exprimé son opinion sur l’organisation de l’Union européenne et a présenté les mesures de son programme électoral.
« La migration n’est pas le seul problème de l’UE. Il y a un défi considérable, lié à la monnaie, qui fait que les 19 pays de la zone euro mènent la même politique économique », estime-t-elle.
Marine le Pen a aussi évoqué qu’il y avait des pays qui tiraient profit de leur participation à la zone euro. Ce n’est, selon ses dires, pas le cas de la France, dont l’économie pâtit de la monnaie unique: « Imposer la monnaie unique — c’est commettre des actes de violences contre l’Europe ».
La conférence Liberté pour l’Europe, réunit le 21 janvier à Coblence les Allemands de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), les Néerlandais du Parti pour la liberté (PVV), les Autrichiens du Parti de la liberté (FPÖ) et la Ligue du Nord italienne, partenaires au sein du groupe Europe des Nations et des Libertés au Parlement européen.
La réunion de Coblence, présentée par ses organisateurs comme un « contre-sommet » européen, est l’occasion pour ces partis de mettre en avant les thèmes qui les rapprochent.
Avec Sputnik