« Un des mensonges acceptés par l’opinion publique israélienne – et qui me dégoûte en particulier – est l’affirmation selon laquelle le Hamas tire depuis des bâtiments civils », a déclaré le journaliste israélien Yossi Gorbitz.
Il a ajouté, via son compte Twitter: « quiconque a étudié les lois de la physique peut se rendre compte qu’il est impossible de lancer un missile depuis le bâtiment (à partir duquel il est lancé) sans détruire le missile et tuer les auteurs du tirs et d’autres personnes dans ce bâtiment , et il en est de même en cas de tir depuis les toits des bâtiments. En fait, les tirs ont été effectués à partir de zones ouvertes et de tranchées ».
Par ailleurs, l’agence de presse américaine, Associated Press, réclamé une enquête sur le raid aérien israélien qui a visé la tour Al-Jala’ , qui abrite ses bureaux et ceux d’autres médias dans la bande de Gaza, selon le site internet palestinien de la chaine satellitaire palestinienne Paltoday tv .
La rédactrice en chef de ladite agence, Sally Bazby, a déclaré qu' »elle exige une enquête indépendante sur la frappe aérienne israélienne qui a ciblé et détruit le bâtiment d’Al-Jala’ qui abritait le siège de l’agence et d’autres bureaux de médias dans la bande de Gaza », soulignant que « le public a la droit de connaître les faits ».
Elle a expliqué que « le gouvernement israélien n’a pas fourni de preuves claires expliquant son attaque contre la tour Al-Jala’ , la deuxième plus grande tour à Gaza ».
Pour rappel, les avions d’occupation israéliens ont le samedi 15 mai bombardé la tour Al-Jala’ , la deuxième plus grande des tours à Gaza, avec 4 missiles.
La tour Al-Jala’ , batiment formé de 12 étages, qui abrite des cliniques et des bureaux de nombreux médias internationaux et locaux, dont celui d’al-Jazeera, s’est effondré suite du bombardement par l’armée de l’air israélienne.
« L’armée israélienne a également accusé le Hamas d’utiliser des journalistes comme boucliers humains, mais n’a pas fourni de preuves à l’appui des allégations », selon l’Associated Press.
Selon le communiqué – publié par Associated Press – l’agence américaine « a travaillé dans le bâtiment pendant 15 ans, y compris pendant 3 guerres précédentes entre Israël et le Hamas, sans la cibler directement pendant ces conflits . Les caméras de l’agence de presse installées au dernier étage de son bureau ont enregistré des images en direct 24 heures sur 24, sur la trajectoire des missiles palestiniens qui se dirigeaient vers Israël alors que les frappes aériennes israéliennes visaient la ville et ses environs ».
« Nous n’avons aucune indication, aucune preuve tangible que le Hamas était dans le bâtiment ou y était actif », a déclaré Gary Pruitt – le président executif de l’agence américaine: « C’est quelque chose que nous vérifions de manière trés professionnelle . Et pour cause, jamais nous ne risquerons de mettre la vie de nos journalistes en danger. »
Pour sa part, le président du Réseau international éthique de journalisme , Aiden White, a déclaré que « le ciblage par Israël des bureaux de presse internationaux à Gaza équivaut à un crime de guerre qui mérite une poursuite en justice ».
Source: Traduit à partir de PalToday