Au Liban et en Jordanie deux pays frontaliers avec la Palestine occupée, le sang bouille dans les veines des jeunes qui réclament l’ouverture des frontières pour apporter leur soutien aux Palestiniens et libérer al-Aqsa.
Une demande qui corrobore les appréhensions israéliennes. Selon le site d’information israélien Israel Hayom, « la hausse du nombre d’incidents violents en Cisjordanie, l’accumulation d’événements à la frontière avec le Liban et les tirs de roquettes depuis la Syrie, ainsi que l’escalade de la violence dans la scène interne, suscitent une vive inquiétude en Israël, d’autant plus que cela se déroule parallèlement à la bataille continue à Gaza ».
« Je suis venu pour voir comment on peut entrer en Palestine »
Au Liban, manifestations à la frontière avec la Palestine et sit-in et rassemblements dans plusieurs régions s’alternent.
A la frontière avec la Palestine occupée, un troisième rassemblement de jeunes a eu lieu à Adayseh, près de la barrière érigée par l’entité sioniste, séparant cette région de la colonie de Metulla.
Des centaines de jeunes y sont parvenus en dépit des mesures de sécurité intensives prises par l’armée libanaise pour les empêcher d’accéder à la frontière. Certains d’entre eux ont grimpé sur une barrière et ont cassé les caméras de surveillance israélienne qui y étaient déposées. Ils y ont planté les drapeaux palestiniens.
Était présent Imad Moughniyeh, le petit-fils du martyr Imad Moughniyeh, l’ex-commandant du bras armé du Hezbollah.
« Je suis venu pour voir comment on peut entrer en Palestine », a dit spontanément le petit garçon de dix ans, la tête encagoulée avec un kefieh palestinien, pour le correspondant d’al-Mayadeen.
« Par millions nous irons à al-Qods »
Les soldats de l’occupation israélienne ont tiré tirs de sommation en direction des manifestants, sans faire de victimes.
Le vendredi 14 mai, un jeune libanais Mohamad Tahhan qui portait le drapeau palestinien a été tué alors qu’il s’approchait de la barrière. Durant ses obsèques dans sa localité Adloune, les participants ont scandé en chœur : « Par millions nous irons à al-Qods ».
Sur les réseaux les expressions dans lesquelles les jeunes libanais exprimaient leur volonté de combattre aux côtés des Palestiniens et de libérer al-Qods.
Le passage dans lequel le numéro un du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah disait qu’il avait grand espoir de prier dans la moquée al-Aqsa est sorti des archives de médias et a circulé de nouveau sur les réseau sociaux.
A Maroune ar-Ras, localité surplombant la Galilée occupée, un sit-in a été organisé par le mouvement de résistance palestinien Jihad islamique, en presence de representants du Hezbollah, dont le bras armé Brigades al-Qods participe activement dans Épée d’al-Qods.
Cette opération a été lancée par les factions de la résistance palestinienne depuis la bande de Gaza pour venir en soutien à al-Aqsa, à al-Qods et aux Palestiniens jérusalémites qui sont menacés d’expulsion de leurs maisons. Un énorme drapeau israélien a été brûlé.
Deux sit-in ont eu lieu dans les deux localités libanaises frontalières avec la Palestine occupée, à Aabbasiyeh où il a été organisé par la Jamaat al-islamiyah et à Marwahine, par le courant du Futur.
D’autres manifestations ont eu lieu: notammant dans la ville du sud de Nabatiyeh où des centaines se sont rassemblés à l’invitation du Hezbollah. Et dans la capitale Beyrouth où des milliers de Beyrouthins se sont rassemblés dans la mosquée de Bourj Abo Haïdar.
Plusieurs autres manifestations imposantes avaient eu lieu ces derniers jours dans les villes de Saida au sud du Liban et celle de Tripoli au nord.
Jordanie: « pas d’ambassade de l’entité à Amman »
En Jordanie s’est déroulée le dimanche 16 mai une manifestation imposante dans la capitale Amman en face de l’ambassade d’Israël.
Des milliers y ont participé a indiqué le site de la télévision qatarie al-Jazeera, scandant les slogans de soutien à la résistance palestinienne.
« Nous sacrifierons nos âmes et notre sang pour al-Aqsa » et « Al-Qods est la capitale éternelle de la Palestine », ont-ils scandé.
Les manifestants ont réclamé la rupture les relations de leur pays avec l’entité sioniste et l’expulsion de l’ambassadeur israélien. « Pas d’ambassade de l’entité sur ton sol Amman », ont-ils scandé en chœur.
Des manifestants ont franchi la frontière
Selon al-Mayadeen, des centaines se sont précipités vers le passage al-Karameh, qui sépare le pays de la Palestine occupée. Certains sont parvenus à casser la barrière frontalière et sont entrés dans les territoires palestiniens.
Source: Divers