L’Indonésie a officiellement annoncé, samedi 29 mai, avoir libéré deux pétroliers, l’un iranien et l’autre panaméen. Tous deux avaient été saisis en janvier en raison de soupçons de transferts illégaux de brut dans les eaux du pays d’Asie du Sud-Est.
À la suite de poursuites judiciaires, le MT Horse, battant pavillon iranien, et le MT Freya, battant pavillon panaméen, ont quitté l’Indonésie vendredi, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’Agence de sécurité maritime du pays.
Libérés de détention
Les capitaines des deux pétroliers ont été accusés d’avoir pénétré le territoire indonésien sans permis. Le capitaine iranien du MT Horse et celui du MT Freya, chinois, ont été condamnés chacun à une peine de prison avec sursis d’un an avec une période de probation de deux ans.
Le tribunal a également condamné le capitaine chinois à payer une amende de deux milliards de roupies (140.000 dollars) pour avoir déversé illégalement du pétrole dans les eaux indonésiennes. Les deux capitaines ont été libérés de détention et auraient quitté l’Indonésie avec le reste de l’équipage vendredi.
Les deux bâtiments avaient été arraisonnés en janvier au large de la province de Kalimantan.
Le MT Horse «a été libéré hier [vendredi] après 125 jours, une fois la procédure légale achevée», a confirmé l’agence de presse officielle iranienne IRNA, citant une déclaration de la National Iranian Oil Tanker Company, filiale de la compagnie pétrolière publique NIOC.
L’Iran a été accusé à plusieurs reprises par les USA de mener des ventes clandestines de pétrole pour éviter les sanctions.
L’administration de Donald Trump a imposé en octobre 2020 de nouvelles sanctions contre le secteur pétrolier iranien après des transactions avec plusieurs pays dont la Syrie et le Venezuela.
Les États-Unis et leurs alliés cherchent à bloquer les ventes de pétrole iranien afin de couper toute source de revenus vers Téhéran et y renforcer la pression économique.
Source: Avec AFP