L’Iran et six pays négocient depuis avril à Vienne pour tenter de remettre sur les rails le Plan d’action global commun (PAGC, ou JCPoA en anglais). Cet accord a été dénoncé en 2018 par l’ancien président américain Donald Trump, tandis que l’Iran de son côté a commencé à s’en affranchir dès 2019, en enrichissant notamment l’uranium au-delà du seuil autorisé.
«Chaque cycle de négociations à Vienne aurait pu être le cycle final. Nous ne devons pas nous précipiter. Nous avons fait des progrès significatifs mais des problèmes importants demeurent», a déclaré le porte-parole du ministère iranien, Saeed Khatibzadeh, lors d’une conférence de presse télévisée.
«Il n’y a pas eu d’impasse sur les négociations de Vienne», a-t-il souligné.
Le nouveau président américain, Joe Biden, s’est engagé à renouer avec l’accord de 2015 si l’Iran en respecte scrupuleusement les termes, mais Téhéran souhaite que les sanctions américaines, qui ont suivi la sortie des Etats-Unis de l’accord, soient au préalable levées.
«Toutes les sanctions devraient être levées et ensuite elles devraient être vérifiées par l’Iran (…) alors nous ferons marche arrière sur les étapes sur le nucléaire», a ajouté Saeed Khatibzadeh.
Selon un diplomate de la région, informé par des responsables occidentaux participant aux discussions, «un accord clarifiant les engagements de Téhéran et de Washington d’aller de l’avant» sera annoncé à Vienne cette semaine.
Rappelons que Téhéran a cessé de respecter ses engagements en matière nucléaire après le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis de Donald Trump de l’accord de Vienne et le rétablissement des sanctions américaines. Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.
Source: Avec Reuters