Deux prévenus considérés comme proches de l’Arabie Saoudite, soupçonnés d’avoir participé en avril à un complot visant à « déstabiliser la sécurité du royaume » jordanien, seront jugés prochainement par la Cour de sureté de l’Etat.
Une source officielle a indiqué mercredi que « l’instruction était terminée et que le dossier avait été transféré au procureur général auprès de cette cour ».
Elle jugera Bassem Awadallah, ancien chef du bureau royal et également détenteur de la nationalité saoudienne, ainsi que Cherif Hassan ben Zaid, un temps émissaire spécial du roi jordanien en Arabie saoudite.
Selon la procédure, le procureur général de la Cour de sûreté de l’Etat doit désormais établir l’acte d’accusation et fixer une date pour le procès.
Une crise sans précédent a secoué début avril la monarchie jordanienne: le prince Hamza, demi-frère du roi de Jordanie, avait alors été accusé de vouloir mener un coup d’Etat, avec l’appui de certains pays étrangers.
Bassem Awadallah est considéré par plusieurs médias jordaniens comme étant proche du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Le 28 avril, le parquet de sûreté de l’Etat a libéré 16 détenus dans le cadre de cette affaire, quelques heures après l’appel lancé par plusieurs personnalités et chefs de clan au roi Abdallah pour qu’il « pardonne à leurs enfants qui étaient à l’origine de ce complot », selon un communiqué du palais royal jordanien.
Le prince Hamza, lui, ne sera pas jugé, ayant promis de « rester fidèle » au roi qui lui a retiré en 2004 le titre de prince héritier au profit de son propre fils aîné.
Pour tenter de mettre fin à cet épisode inédit dans les annales du royaume hachémite, le procureur d’Amman a imposé l’omerta sur l’enquête « des services de sécurité concernant le prince Hamza et d’autres » personnes.
Source: Avec AFP