Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Fadi Akiki, a ordonné la libération de l’ancien collaborateur avec l’ennemi sioniste, Jaafar Ahmad Ghadbouni, entré au Liban avec un passeport américain.
Ghadbouni, qui était membre de la milice Lahd dirigée par l’occupation israélienne, torturait les détenus libanais incarcérés dans les geôles de l’occupation avant l’an 2000.
Après la libération du sud du Liban en 2000, Ghadbouni s’est enfui avec l’armée israélienne vers l’entité sioniste.
Des sources concordantes citées par notre chaine AlManar ont fait état des pressions exercées par l’ambassade américaine à Beyrouth sur la justice libanaise afin de libérer l’agent Ghadbouni.
En réaction, le comité des représentants des ex-prisonniers dans les geôles de l’occupation s’apprête à remettre une plainte au procureur de la République, le juge Ghassan Oueidat, réclamant l’arrestation de Ghadbouni et son interdiction de voyager, mardi 15 juin, via l’aéroport international de Beyrouth.
Le quotidien libanais Al-Akhbar a appris que les représentants du comité des ex-prisonniers déposeront une deuxième plainte contre Ghadbouni auprès du tribunal militaire.
Le Comité a également appelé à un sit-in devant le tribunal militaire, à dix heures trente ce matin, pour exiger l’interdiction de voyage de l’agent depuis le Liban et son jugement ainsi que le refus du retour de tout agent au Liban sans procès.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que la justice libanaise traite avec laxisme le dossier des collaborateurs avec l’ennemi sioniste. Le tribunal militaire libanais, dirigé par le général Hussein Abdullah, a rendu en 2020 une décision d’acquitter le collaborateur Amer Fakhoury accusé d’avoir kidnappé et torturé des détenus libanais dans la prison de l’occupation à Khiam (Sud-Liban).