Un jeune homme été exécuté, mardi 15 juin, en Arabie saoudite pour sa participation à des manifestations antigouvernementales lorsqu’il était adolescent, à l’issue d’un procès qualifié de «profondément inique» par des militants de défense des droits humains.
Mostafa al-Darwish, 26 ans, a été mis à mort à Dammam, dans l’est du pays, pour avoir lancé une «révolte armée» contre les dirigeants saoudiens et pour «déstabilisation de la sécurité» du royaume, a prétendu l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Il avait été arrêté en mai 2015 pour participation présumée à des manifestations lors des soulèvements du Printemps arabe entre 2011 et 2012, ont relevé plusieurs ONG dont Amnesty International, qui a souligné qu’il n’avait à l’époque que 17 ou 18 ans.
«En procédant à cette exécution, les autorités saoudiennes ont fait preuve d’un mépris déplorable pour le droit à la vie», a relevé Amnesty dans un communiqué.
«Mostafa al-Darwish est la dernière victime en date d’une justice saoudienne grandement déficiente, qui condamne régulièrement à mort des personnes à l’issue de procès iniques se fondant sur des aveux obtenus sous la torture», a-t-elle poursuivi.
Selon l’ONG britannique Reprieve, sa famille a appris son exécution en «lisant les actualités sur Internet».
Reprieve a également affirmé que le jeune homme avait été placé à l’isolement et torturé pendant son incarcération. Le royaume affiche l’un des taux d’exécution les plus élevés au monde. D’après l’ESOHR, 26 personnes ont été exécutées depuis début 2021.
Source: Avec AFP