Une délégation d’investissement russe est arrivée à Beyrouth ce lundi 28 juin pour présenter un paquet de projets pour le Liban. Celui-ci comprend au premier rang la réhabilitation des raffineries de pétrole de Tripoli au nord du Liban et de Zahrani au sud. Il compte aussi la reconstruction du port de Beyrouth presque entièrement détruit en aout 2020 dans une énorme explosion de nitrate d’ammonium qui était emmagasiné dans ses dépôts. Les projets russes prévoient aussi le développement du port de Tripoli, la construction de deux centrales électriques, et la mise en place d’un projet de train.
La délégation russe a déjà rencontré le ministre par intérim des Travaux publics et des Transports Michel Najjar et a passé en revue les moyens de coopération entre les deux pays.
Après la réunion, Najjar a déclaré : « Nous avons une grande confiance dans la Russie en tant que superpuissance et dans les entreprises et la technologie russes », ajoutant : « Leurs ports sont parmi les plus importants au monde et l’équipement russe est le plus moderne au monde. »
Sur Twitter, l’analyste libanais et directeur de Media Focus, Salem Zahran, a indiqué que la délégation russe qui a rencontré le ministre des Travaux publics a demandé l’autorisation d’entrer dans les ports de Beyrouth et de Tripoli pour une durée de 3 jours.
Zahran a ajouté : « C’est avant de soumettre une offre finale pour agrandir les deux ports et construire des silos de blé qui devraient profiter au Liban et de toute la région.
Elle devra rencontrer dans la soirée le ministre par intérim de l’Énergie pour présenter une offre destinée à construire deux centrales électriques et à exploiter les raffineries de Beddawi et de Zahrani.
Le Liban est victime de la pire crise économique de son histoire marquée entre autres par une forte dépréciation de sa monnaie nationale qui a perdu plus de 95% de sa valeur par rapport au dollar et par une forte inflation.
Une crise politique accompagne cette crise et s’illustre par le désaccords sur la formation d’un nouveau gouvernement entre le président Michel Aoun et la Premier ministre désigné Saad Hariri sur les désignations pour les portefeuilles ministériels.
Source: Médias