Le gouvernement iranien envisage sérieusement d’exporter du pétrole vers le Liban s’il en reçoit la demande de la part du gouvernement libanais.
« Exporter un produit et créer de nouveaux marchés a toujours été notre objectif », a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei, lors d’un point de presse ce mardi 29 juin, a rapporté l’agence de presse iranienne Fars News.
Il a affirmé que « le Liban pourrait devenir un nouveau marché » pour son pays.
« Si une demande est soumise pour exporter du pétrole vers le Liban, nous allons l’envisager sérieusement », a-t-il souligné.
M. Rabiei a également indiqué que « tout le monde connait bien les capacités de l’Iran dans le domaine de l’approvisionnement énergétique ».
Et de poursuivre : « Les relations entre l’Iran et le Liban, en tant que deux pays frères et amis, sont une relation normale et coutumière entre les nations. Elles sont basées sur les intérêts des deux pays, pour approfondir les liens basés sur des intérêts communs »,
Et de conclure : « nous avons toujours eu des relations commerciales croissantes avec le Liban, et nous sommes toujours déterminés à renforcer ces relations dans tous les domaines qui contribuent à la paix, la sécurité et la prospérité entre les deux pays ».
Le lundi 28 juin, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré que Téhéran discuterait de la question de l’exportation de pétrole vers le Liban si Beyrouth le demandait.
Il a déclaré que son pays sera toujours du côté du Liban, de son gouvernement et de son peuple.
« Nous n’épargnerons aucune aide. Ils connaissent les capacités de l’Iran dans le domaine de l’approvisionnement énergétique, et nous discuterons sérieusement de la question lorsqu’on nous le demandera », a-t-il affirmee.
C’et le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, qui a proposé à deux reprises, la possibilité d’importer du pétrole iranien en livres libanaises et non en dollars, pour régler la crise énergétique actuelle au Liban, frappé par une importante pénurie en raison de la crise économique qu’il traverse. Les prix des carburants ont connu ce mardi une hausse de plus de 30% au Liban après une levée partielle des subventions, rapporte l’agence libanaise de l’information (ANI).
Au lendemain du dernier discours de S. Nasrallah, l’ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea a semblé être agacée par l’éventualité que le Liban importe le pétrole iranien.
« Ce dont l’Iran aspire est un état qui soit dépendant de lui de sorte qu’il puisse faire passer son agenda. On peut fournir des solutions bien meilleures que de recourir à l’Iran », a-t-elle dit dans une interview avec la télévision libanaise al-Jadid.
Ce à quoi l’ambassade d’Iran a répliqué sur sa page Twitter : « l’arrivée des bateaux iraniens à Beyrouth n’ont pas besoin des sottises de l’ambassadrice américaine. L’ambassadrice ne devrait pas s’ingérer dans les relations fraternelles entre les deux pays et les deux peuples iranien et libanais ».
Source: Médias