L’Iran a informé les Européens qu’il ne comptait pas reprendre les négociations indirectes avec les États-Unis visant à relancer l’accord sur le nucléaire, avant l’entrée en fonction du président élu Ebrahim Raïssi.
« Ils ne sont pas prêts à revenir avant l’intronisation du nouveau gouvernement », a déclaré une source diplomatique à l’agence de presse Reuters mercredi 14 juillet, ajoutant qu’il n’était pas clair si cela signifiait la date du 5 août, lorsque M. Raïssi remplacera Hassan Rohani, ou plus tard, lorsqu’un nouveau cabinet sera en place.
L’Iran et les États-Unis mènent des discussions indirectes à Vienne depuis avril pour le retour du Plan d’action global conjoint, qui accorde à Téhéran un allègement des sanctions en échange d’une garantie de la nature pacifique de son programme nucléaire.
« Le travail était prêt » à être accompli, affirme Hassan Rohani au sujet des négociations lors d’une réunion télévisée, soulignant que son gouvernement « avait fait ce qu’il fallait » pour une levée des sanctions américaines.
Jusque-là, six séries de négociations ont eu lieu, la dernière s’étant terminée le 20 juin à Vienne entre l’Iran et les pays toujours parties à l’accord (Royaume-Uni, Chine, France, Allemagne et Russie). Aucune date de reprise des pourparlers n’a été précisée.
L’ancien président Donald Trump a annulé l’accord en 2018 et lancé des sanctions paralysantes contre l’Iran, avant que la République islamique ne renonce à ses engagements liés à cet accord.