Après l’octroi par la Commission de l’Union africaine du statut d’observateur à « Israël » au sein de l’organisation, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra considère que les actions et l’insistance du chef de l’organisation, Moussa Faki Mohamed, à accorder à « Israël » un statut d’observateur pourrait conduire à la division de l’Union africaine.
Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a rejeté les déclarations du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, qui a insisté sur l’adhésion de l’entité sioniste en tant que membre observateur de l’Union africaine.
Dans une interview au journal algérien « Al-Fajr »,M. Lamamra a déclaré que « les déclarations du président de la Commission de l’Union africaine sont une tentative de se défendre, sans en mesurer les conséquences », notant que « ces positions peuvent conduire à la division de l’Union africaine. »
Dans ce contexte, Alger a lancé une procédure pour rejeter le projet d’intégrer « Israël » comme membre observateur de l’Union africaine (UA). Avec d’autres pays, il dénonce une décision unilatérale dans une lettre adressée au président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat , accusé d’avoir décidé, dans son coin, d’intégrer « Israël » comme observateur.
Ils seraient 14 pays à en vouloir à la Commission de l’Union africaine pour avoir accepté « Israël » comme membre observateur de l’Union sans « consultations préalables avec tous les pays membres ». Les autorités algériennes auraient notamment réussi à convaincre des poids lourds comme l’Afrique du Sud ou encore le Niger, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, l’Égypte, les Comores et Djibouti.
Une attaque à l’encontre de Moussa Faki
Dans une lettre adressée le 2 août au président de la Commission, ils reprochent à Moussa Faki d’avoir pris, sans consultations préalables, une décision sur « une question politique sensible » à propos de laquelle, précise la lettre, « l’Union africaine a pris des décisions claires qui expriment sa position soutenant la cause palestinienne ».
Les sept pays arabes-africains regrettent également que le commissaire n’ait pas respecté « les buts et les principes » de l’acte constitutif de l’Union africaine, ce qui a été » respecté par ses prédécesseurs « , rappellent les protestataires, estimant que cela ne sert pas l’intérêt de l’Union africaine.
Les sept pays considèrent également que le commissaire passe outre les décisions de l’Union africaine de 2002, 2005 et 2007 en ce qui concerne les droits du peuple palestinien.
Source: Traduit d'AlMayadeen