Plus de 300 produits ont été fabriqués pendant les quatre dernières années en matière de combat au sol, a déclaré Amir Hatami, ministre iranien de la Défense sortant, le dimanche 29 août au matin, lors de la cérémonie de la désignation du nouveau ministre de la Défense.
« Nous avons fait beaucoup de progrès non seulement dans le domaine de missile balistique et de missile de croisière, mais en plus dans le domaine de défense antiaérienne et électronique ainsi que de guerre électronique », a déclaré Amir Hatami.
Il a ajouté que l’exportation des produits défensifs fabriqués en Iran avait doublé l’année dernière par rapport à l’année précédente. « Nous exportons nos produits militaires de nature défensive à plus de 42 pays et les drones que nous avons fabriqués intéressent beaucoup aux autres pays », a-t-il précisé.
Le 30 janvier 2019, un nouveau drone, baptisé Kaman-12, a été dévoilé lors de l’exposition Eqtedar-40. Il s’agissait du premier drone de combat de l’armée de la République islamique d’Iran.
Un mois après son dévoilement, Kaman-12 est entré en ligne de production et quelques exemplaires du drone ont été exposés, plusieurs fois, lors de différentes manœuvres de l’armée.
En janvier 2021, une version armée de Kaman-12 a été exposée lors d’un exercice de drone de l’armée iranienne. Cela prouvait comment Kaman-12 était en mesure de porter une bonne variation d’armes : un lanceur de roquette de 70 mm, des bombes téléguidées de type Qaem et des missiles anti-blindés Almas ayant une portée de huit kilomètres.
L’année dernière, Aziz Nassirzadeh, commandant de la Force aérienne de l’armée iranienne, a déclaré, lors d’un entretien télévisé marquant la Journée nationale de l’Armée, que le drone Kaman-22 serait la prochaine version du Kaman-12.
En janvier 2021, Aziz Nassirzadeh a fait part du dévoilement imminent du Kaman-22, ajoutant que ce dernier pourrait porter une charge de 300 kilogrammes. Cela signifie que la charge que peut porter le Kaman-22 est 100 kilogrammes plus lourds que celle portée par le Kaman-12.
Le 24 février 2021, les premières images du drone Kaman-22 et des armes qu’il peut porter ont été rendues publiques.
Comme le MQ-1 et le MQ-9, l’aile droite du Kaman-22 présente des points durs d’armes et des pointes retournées ou quasi-winglets, tandis que la queue en V ascendante, combinée à un aileron ventral, semble être dérivée de celle du Reaper.
Les capacités de la guerre électronique du drone iranien, Kaman-22 sont plus large que le MQ-1 Predator ou le MQ-9 Reaper, fabriqués aux États-Unis.
Le général de brigade Aziz Nassirzadeh a déclaré que le drone Kaman-22 était équipé de systèmes de combat, d’optique, et de guerre électronique. Il a qualifié le Kaman-22 du premier drone d’assaut à corps large fabriqué par l’Iran.
Le véhicule aérien sans pilote a une autonomie de plus de 24 heures et une portée de 3 000 kilomètres, ce qui fait de lui un drone supérieur à un Predator américain.
Les armes montées sous les ailes du Kaman-22 ont été provisoirement identifiées comme quatre bombes guidées Sadid et deux bombes planées Balaban.
Le devant du drone est équipé du dispositif de brouillage Chahin qui l’aide à mener une opération de guerre électronique en brouillant les radars de l’ennemi sur la bande X, d’une bombe à laser lourde de 500 livres et d’un indicateur laser destiné à guider la bombe laser.
Autrement dit, le drone Kaman-22 est le premier drone à pouvoir porter des bombes à laser lourdes.
En mettant en parallèle un Kaman-22 et un MQ-1 Predator américain, celui-ci dispose de quatre parties dures sur lesquelles les armes sont installées alors que le Kaman-22 en a sept, ce qui le met dans le même rang que les drones MQ-9 américains.
Ce qui fait distinguer le drone Kaman-22 est qu’il est en mesure de mener simultanément une opération de combat et une opération de guerre électronique. Si le Kaman-22 est équipé d’un pod de guerre électronique au moment où il mène une opération de combat contre une cible sur le sol, les systèmes de défense antiaérienne auront du mal à l’intercepter et le détruire.
Le dimanche 29 août, le général de brigade Baqeri, chef d’état-major des Forces armées de la République islamique d’Iran, a déclaré, dans un message, au nouveau ministre iranien du Renseignement que les forces armées étaient prêtes à coopérer avec le ministère du Renseignement.
Source: Avec PressTV