Pour la première fois depuis dix ans, une délégation gouvernementale libanaise a visité la capitale syrienne.
Elle est formée de la vice-Premier ministre par intérim Zeina Akar, qui est aussi ministre de la Défense et ministre des Affaires étrangères par intérim, ainsi que des deux ministres de l’Energie et des Finances Raymond Ghajar et Ghazi Wazni et du directeur de la Sûreté générale le général Abbas Ibrahim.
Elle a rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Meqdad. Etaient également présents du côté syrien les ministres de Pétrole et des Ressources minières Bassam Toemé, du ministre des Finances Kanan Yaghi, le secrétaire général du Conseil suprême libano-syrien Nasri Khoury.
Al-Mekdad a accueilli la délégation libanaise sur le passage frontalier entre les deux pays à Jdaïdet Yabous.
« La Syrie est très positive sur cette rencontre. Nous accueillons favorablement toute démarche et nous n’aura aucune objection à un accord qui puisse servir le Liban », a-t-il affirmé en accueillant la délégation libanaise.
Selon un membre de cette dernière, celle-ci devait discuter avec les dirigeants syriens des possibilités que le Liban utilise le territoire syrien pour importer l’électricité depuis la Jordanie. Après que cette dernière ait obtenu le gaz égyptien pour augmenter sa production électrique.
Dans l’après-midi, le président du Conseil suprême libano-syrien Nasri Khoury a assuré que Damas a donné son feu vert à la demande libanaise d’acheminer les hydrocarbures par son territoire en direction du Liban.
« Cette visite porte certes des implications politiques en plus de celles liées à la question du gaz et à la réactivation de la coopération entre les deux pays. La Syrie a toujours été positive dans toutes ses orientations. Elle a acquiescé malgré les blessures qu’elle a subies en raison d’un certain nombre de situations. Elle est désireuse de coopérer avec et d’aider le Liban », a-t-il ajouté.
L’importation de l’électricité jordanienne en utilisant le gaz égyptien a été proposée par l’ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea pour contourner et empêcher la décision prise par le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah d’importer du carburant depuis l’Iran, pour alléger les retombées de la pénurie en carburant que connait le Liban.
Trois tankers iraniens ont pris le large vers le Liban. Selon certains médias, le premier transportant du mazout serait déjà arrivé en Méditerranée. Il pourrait être déchargé dans un port syrien, puis dans des camions citernes qui l’achemineront en direction du Liban.
La visite de la délégation gouvernementale libanaise à Damas est surtout considérée par les observateurs comme un dérogation à la loi Ceaser Act votée par le Congrès américain l’an dernier pour sanctionner la Syrie et empêcher sa reconstruction après 9 années de guerre destructrice .
Source: Divers