Le membre de l’équipe de négociation de Sanaa, Abdul Malik al-Ajri, a annoncé lundi soir 6 septembre que la Grande-Bretagne espionnait les réseaux de télécommunication yéménites et cette mise en cause risque bien d’ouvrir un nouveau chapitre dans les attaques anti-britanniques.
« La Grande-Bretagne espionne les réseaux de télécommunication yéménites et certains câbles de communication sous-marins », a écrit M.Ajri sur son compte Twitter.
Et d’ajouter : « cette démarche avait commencé dans les provinces du sud du Yémen ; des provinces devenues des bases britanniques pour servir leurs objectifs colonialistes ».
Al-Ajri a qualifié cette décision de « violation flagrante de la souveraineté yéménite et de la vie privée de ses citoyens », et a déclaré que « cette mesure avait été prise avec la complicité du gouvernement yéménite démissionnaire (pro-saoudien) ».
Cela intervient alors que le site Internet du Daily Express a récemment rapporté que 40 forces spéciales britanniques avaient été déployées à l’aéroport de la ville d’al-Ghaydah dans la province d’al-Mahra (est du Yémen) après l’attaque contre le navire israélien Mercer Street, afin de poursuivre les personnes impliquées dans cette affaire.
Des sionistes à l’aéroport d’al-Ghaydah
Confirmant le rapport, Ali Salem al-Harizi, le chef du comité du sit-in d’al-Mahra, a annoncé lui aussi lors d’une conférence de presse dans la ville d’al-Ghaydah que la Grande-Bretagne avait fait entrer trois officiers sionistes à l’aéroport de la ville.
Al-Harizi a également fait des déclarations sur « les agissements britanniques visant à militariser al-Mahra en recrutant des espions et d’autres mercenaires pour provoquer le chaos ».
Parallèlement à ces propos, Isa bin Yaqut, Cheikh de Socotra, présent dans la province d’al-Mahra, a également annoncé que certaines forces sionistes étaient entrées à l’aéroport d’al-Ghaydah qui sert de base militaire aux forces étrangères.
Bin Yaqut avait précisé que ces personnes travaillaient comme agents de renseignements dans les deux provinces d’al-Mahra et de Socotra.
Par ailleurs, l’ancien porte-parole des forces armées yéménites le général de brigade Aziz Rashed a déclaré : « Si le régime saoudien n’arrête pas l’agression, il devra attendre des attaques plus douloureuses dans les prochains jours. »
En allusion à la méga opération baptisée « Dissuasion 7 » que la Résistance yéménite a menée dans la nuit de 7 à 8 septembre, sur une zone bien large entre l’ouest, le sud et l’est de l’Arabie saoudite, il a déclaré : « la différence entre l’opération “Dissuasion” est la prise pour cible de plusieurs sites vitaux situés dans le nord-est, le sud-ouest, le sud-est et le centre de l’Arabie saoudite par des frappes de missiles et drones contre seulement un lors des opérations précédentes. D’autant plus que la nouvelle double attaque menée par des drones et missiles a mis en désarroi les Saoudiens qui n’ont pas pu les intercepter, ce qui a mené Riyad à admettre hier que l’Arabie saoudite était la cible de frappes de drones yéménites. »
Aziz Rashed a ajouté que l’objectif de cette opération, s’adressant à l’Arabie saoudite et ses alliés anglo-saxons, était d’attaquer plusieurs cibles économiques vitales en même temps.
Source: Avec PressTV