Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, a rencontré jeudi 9 septembre à Téhéran son homologue iranien pour discuter des derniers développements en Afghanistan, ont indiqué l’agence iranienne Isna et le diplomate qatari.
« A la tête d’une délégation, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani s’est entretenu avec son homologue iranien (Hossein Amir-Abdollahian, NDLR) et doit rencontrer d’autres responsables au cours de son séjour » pour discuter des affaires régionales et internationales, a rapporté Isna, sans plus de précisions.
Confirmant peu après dans un tweet cette rencontre, le chef de la diplomatie qatari a indiqué qu’elle visait à « discuter des derniers développements en Afghanistan ».
« Le Qatar croit en l’importance des efforts concertés vis-à-vis de l’Afghanistan pour garantir une solution globale », a-t-il déclaré.
Le Qatar est devenu un acteur incontournable dans la crise afghane. Il avait accueilli les négociations conclues en 2020 entre les Etats-Unis de Donald Trump et les talibans, puis entre ces derniers et l’opposition afghane du président désormais déchu, Ashraf Ghani.
La République islamique d’Iran, qui partage avec l’Afghanistan une frontière de plus de 900 km, s’est récemment dite inquiète de la situation chez son voisin.
Lundi, elle a condamné « fermement » l’assaut des talibans contre la vallée du Panchir, à 80 km au nord de Kaboul, dernier foyer de la résistance au mouvement fondamentaliste qui affirme avoir pris le contrôle « complet » de cette région.
Téhéran s’était jusque-là abstenu de critiquer les talibans depuis leur prise du pouvoir à Kaboul le 15 août.
La visite à Téhéran de Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani intervient deux jours après celle du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken au Qatar.
Ce dernier y a obtenu des talibans un nouvel engagement ferme assurant que les Afghans qui souhaitent quitter le pays pourraient le faire sans entrave.
Le Qatar a de son côté réaffirmé que l’aéroport de Kaboul allait rouvrir bientôt, sans pour autant donner de date.
Le Qatar est proche des Etats-Unis et abrite la plus grande base militaire de Washington dans la région, mais il entretient également des liens étroits avec Téhéran, avec qui il partage le plus grand gisement de gaz au monde.
Source: Avec AFP