Le ministre iranien du Pétrole Javad Owji a nommé pour la première fois un « représentant pour les affaires irakiennes », a indiqué mardi un média iranien alors que Téhéran réclame à Bagdad cinq milliards de dollars d’arriérés pour la fourniture de gaz.
Confronté à une pénurie énergétique, Bagdad s’est tourné vers son voisin qui lui fournit un tiers de sa consommation en gaz et en électricité.
Selon Shana, l’agence officielle du ministère, Abbas Béhéchti a comme mission « d’accélérer le processus de règlement des réclamations d’exportation de gaz en coordination avec la Banque centrale et la Compagnie nationale iranienne du gaz ».
La somme due à l’Iran par l’Irak pour la fourniture de gaz s’élève à cinq milliards de dollars (environ 4,2 milliards d’euros), indique l’agence.
L’Irak importe du gaz selon deux accords signés en 2013 et 2015. En vertu du premier, l’Iran fournit 35 millions de m3/jour pour alimenter Bagdad et en vertu du second, il alimente le sud du pays voisin en fournissant également 35 millions de m3/j.
En outre, l’Iran a signé en juin 2020 un contrat de deux ans de fourniture d’électricité.
Pour presser l’Irak à s’acquitter de son ardoise, l’Iran a coupé à plusieurs reprises la fourniture de gaz et d’électricité.
Selon l’agence Shana, M. Béhéchti devra aussi « identifier les capacités et potentiels des deux pays dans le commerce du pétrole et des produits pétroliers » et « accroître la présence mutuelle des secteurs privés et des investisseurs dans l’industrie pétrolière des deux pays ».
Malgré les sanctions américaines imposées en 2018, l’Iran continue à fournir des produits pétroliers à l’Irak, notamment de l’essence.
En octobre 2020, Hamid Hoseini, secrétaire de l’Union iranienne des exportateurs de produits pétrochimiques, gaz et pétrole, cité par l’agence officielle Irna, avait affirmé que 60% des exportations iraniennes d’essence allaient en Irak.
Source: AFP