Alors que les réactions au récent accord militaire Washington-Londres avec Canberra se poursuivent, Boeing a annoncé son intention de lancer une ligne de production de drones militaires en Australie.
Cités par l’Associated Press, Boeing Aerospace Corp., basé à Chicago, a annoncé son intention de construire un nouveau type de drone militaire, affirmant la désignation de la ville australienne de Toowoomba dans l’Etat de Queensland comme destination finale pour l’assemblage de drones militaires américains Loyal Wingman.
Boeing a annoncé le choix de la ville pour produire des drones militaires, alors que le récent accord militaire américano-britannique avec l’Australie fait toujours la une des médias, et des responsables de divers pays ont commenté cet accord.
Washington et Londres devraient aider Canberra à construire et déployer un sous-marin nucléaire, selon une partie d’un accord conclu jeudi dernier lors de la réunion trilatérale du président américain Joe Biden avec les Premiers ministres britannique et australien Boris Johnson et Scott Morrison.
L’accord tripartite a suscité de vives réactions et condamnations de la part de la Chine, provoquant également de vives critiques des responsables indonésiens, malaisiens et russes.
Scott Carpendale, PDG de Boeing Australia, affirme que la production de nouveaux avions, dotés de l’intelligence artificielle, sera planifiée prochainement et que des drones militaires doivent être construits dans les installations de l’aéroport de Wolkamp.
Boeing Australia développe six de ces avions en collaboration avec la Royal Australian Air Force. Selon l’AP, il s’agit du premier avion de chasse militaire conçu et fabriqué en Australie depuis un demi-siècle.
La nouvelle intervient sur fond de la trahison de la France par Washington au sujet des sous-marins nucléaires destinés à l’Australie qui signale un énorme changement géopolitique dans la stratégie américaine.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a qualifié la décision de l’Australie de coup de couteau dans le dos. Il a appelé les Européens à « réfléchir bien » aux alliances, et a dénoncé « l’unilatéralisme, l’ignorance, la cruauté et le manque de respect envers son partenaire » de l’administration du président américain Joe Biden.
Dans sa confrontation croissante avec la Chine, un Washington impitoyable a démontré que ce qui compte désormais pour lui, ce n’est pas l’Europe [ni même le Moyen-Orient], mais la région indopacifique. C’est là que la nouvelle guerre froide va être menée.
Source: Avec PressTV