Contrairement aux déclarations du Premier ministre Naftali Bennett, alertant sur les capacités de développement nucléaires de la République islamique, « l’Iran n’est pas en 2021 plus près d’acquérir l’arme nucléaire qu’il ne l’a été par le passé », a affirmé mardi 12 octobre l’ancien chef du Mossad, Yossi Cohen, lors de la 10e conférence du Jérusalem Post.
« Sur la base des rapports de renseignement que j’ai lus au cours des derniers mois, les déclarations selon lesquelles l’Iran est plus proche aujourd’hui de l’acquisition d’une arme nucléaire que par le passé sont incorrectes », a-t-il déclaré.
Ces déclarations interviennent alors que le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a prétendu que Téhéran était « sur le point de franchir un seuil nucléaire » en termes de production et d’enrichissement d’uranium.
« Le ministre des Affaires étrangères a partagé avec le conseiller à la sécurité nationale les inquiétudes d’Israël concernant le développement des capacités nucléaires » de la République islamique, a déclaré le bureau de Lapid, en visite aux Etats Unis, a rapporté la télévision israélienne i24.
Les pourparlers pour une relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien ont repris en avril à Vienne, avant d’être suspendus depuis juin et l’élection du président Ebrahim Raïssi.
Conclu en 2015 entre l’Iran d’une part, et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie, la France et l’Allemagne d’autre part, l’accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions internationales en échange d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous le strict contrôle de l’ONU.
Mais après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump et le rétablissement des sanctions contre l’Iran, Téhéran a riposté en abandonnant progressivement ses engagements.