La Corée du Nord a lancé un missile balistique non-identifié dans la mer, poursuivant une série de tests commencée il y a quelques semaines, a annoncé, le mardi 19 octobre, l’armée sud-coréenne.
Le projectile a été lancé depuis Sinpo vers la mer à l’est de la péninsule, selon un communiqué des chefs d’état-major interarmées de la Corée du sud, qui ne donne pas d’autres détails. « Les services de renseignement sud-coréens et américains procèdent à une analyse minutieuse afin d’obtenir des détails supplémentaires », a-t-il ajouté.
Le Japon a, pour sa part, annoncé le tir de deux missiles par Pyongyang : « aujourd’hui, la Corée du Nord a lancé deux missiles balistiques », a déclaré le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, ajoutant : « il est très regrettable que la Corée du Nord continue de lancer des missiles depuis le mois dernier ».
Un responsable nippon a par ailleurs précisé qu’aucun navire ou avion n’avait été endommagé. Sinpo, d’où le missile a été tiré, est une ville portuaire de l’est du pays, où se situe un important chantier naval. Des photos satellite y ont montré la présence de sous-marins.
Le Nord s’efforce actuellement de mettre au point le lancement d’un missile balistique depuis un sous-marin (SLBM), il a déjà procédé à un lancement depuis un engin immergé.
Selon des analystes, il s’agissait probablement d’une plate-forme immergée plutôt que d’un sous-marin.
Le bureau de la présidence sud-coréenne a annoncé, mardi, la tenue d’une réunion du Conseil national de la sécurité sans préciser le sujet qui sera évoqué.
La péninsule coréenne semble lancée dans une course à l’armement.
En septembre, Séoul a testé son premier SLBM, devenant l’une des rares nations à disposer de cette technologie avancée, et a dévoilé un missile de croisière hypersonique.
Le bureau de la présidence sud-coréenne a annoncé mardi la tenue d’une réunion du Conseil national de la sécurité sans préciser le sujet qui sera évoqué.
La Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, a récemment effectué plusieurs tests, notamment un missile à longue portée, une arme tirée depuis un train et un missile présenté comme hypersonique par Pyongyang, suscitant l’inquiétude de nombreuses nations.
À cette occasion, le dirigeant, Kim Jong-un, sous le règne duquel le pays a réalisé d’immenses progrès en matière d’armement, a accusé les États-Unis d’être la « cause profonde » de l’instabilité dans la péninsule, estimant qu’il n’existe aucune raison « de croire qu’ils ne sont pas hostiles ».
Ce nouveau tir intervient alors que Sung Kim, représentant spécial de l’actuel président américain, Joe Biden, pour la Corée du Nord, a émis un appel à des discussions avec Pyongyang.
« Nous poursuivrons la voie diplomatique avec la Corée du Nord afin d’effectuer des progrès tangibles qui amélioreront la sécurité des États-Unis et de nos alliés », a-t-il affirmé, lundi, à l’issue d’une rencontre avec son homologue sud-coréen, Noh Kyu-duk, à Washington.
« Nous n’avons aucune intention hostile envers la Corée du Nord et nous espérons les rencontrer sans conditions », a-t-il déclaré à la presse.
Le diplomate a cependant ajouté que les alliés avaient la « responsabilité de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU », faisant référence aux sanctions internationales que Pyongyang tente de faire lever.
Kim Jong-un a rencontré à trois reprises le président américain Donald Trump, mais les pourparlers sont au point mort depuis le deuxième sommet en 2019, faute d’accord sur l’allègement des sanctions internationales et sur les gestes que Pyongyang était prêt à concéder en retour.
Source: Avec AFP